Selon le mensuel indépendant Prescrire, quarante-six millions d'euros ont été consacrés au dosage sanguin en vitamine D au premier trimestre de l'année 2011, une dépense inutile selon la revue.
La vitamine D a cela de particulier qu'elle est directement synthétisée dans la peau au cours d'une exposition aux rayons du soleil. Selon les chercheurs, en quantité suffisante dans l'organisme, elle permet de lutter contre plusieurs maladies dégénératives telles que l'ostéoporose et la sclérose en plaques.
Plus encore, elle renforcerait le système immunitaire, agirait contre les maladies cardio-vasculaires et préviendrait les infections nosocomiales, rien que ça.
Une cure de jouvence qui pousse les scientifiques à vouloir évaluer continuellement la concentration sanguine exacte de vitamine D.
Un acte biologique pour le moins inutile selon Prescrire : « ces normes ont été établies sur les bases de données biochimiques, statistiques et épidémiologiques qui ne prouvent pas l'intérêt de ces dosages pour les patients », a-t-elle estimé.
Autrement dit, l'essentiel est de déterminer en dessous ou au-dessus de quel seuil les patients sont exposés à un risque : « les essais cliniques réalisés sont en faveur d'une prévention modeste des chutes et des fractures par la vitamine D (souvent associée à du calcium) chez certaines personnes âgées de plus de 65 ans, quel que soit le dosage de vitamine D dans le sang ».
Si l'on se réfère aux normes actuelles, 80 % des Français souffriraient d'une insuffisance ou d'un déficit en vitamine D.