Ce fut un grand sujet de santé alimentaire durant les quelques mois qui sont passés : est-ce que l’aspartame présente un risque pour la santé des consommateurs ? Le verdict est tombé et il est négatif pour l’Agence européenne de Sécurité alimentaire, l’EFSA. Mais, entretemps, de nombreuses marques l’ont supprimé de leurs produits, notamment des boissons.
Un édulcorant mal aimé mais sans danger
L’aspartame avait été au centre de diverses polémiques de santé alimentaire après la publication de diverses études qui lui prêtaient un risque non négligeable lors de la consommation. Par mesure de précaution envers leurs clients, de nombreuses marques l’ont donc supprimé de la composition de leurs produits, notamment des boissons. L’absence d’aspartame avait même été un argument de vente.
Mais au final, ce fut du grand bruit pour rien. L’EFSA, l’agence de sécurité alimentaire de l’Union Européenne, a rendu sa décision finale ce mardi 10 décembre 2013 et elle est en faveur de l’aspartame. Cet édulcorant est sans danger pour l’homme, en tout cas aux niveaux de consommation actuels.
Cette décision survient après une étude lancée en 2011 par l’EFSA qui a collecté près de 600 données scientifiques ainsi que les commentaires de spécialistes. Un travail dur et complet qui, pour Alicja Mortensen, présidente du groupe scientifique de l’EFSA, représente « une des évaluations les plus exhaustives des risques liés à l’aspartame jamais entreprises. »
Les conclusions sont assez simples : dans les limites acceptables de consommation courante de l’aspartame, qui sont de 40 mg par kilogramme de poids corporel et par jour, l’aspartame ne présente aucun risque.
Seul bémol, les personnes souffrant de phénylcétonurie (PCU) doivent s’abstenir de consommer de l’aspartame car leur corps est incapable de dégrader la phénylalanine contenue dans l’édulcorant en question. Mais ce n’est pas un problème majeur, la PCU étant dépistée dès la naissance et ce de manière systématique.