L'Assemblée générale de l'Organisation mondiale de santé (OMS) est en ce moment réunie à Genève. Les deux virus H7N9 et coronavirus sont au cœur des inquiétudes.
Evoquant le H7N9 et le nouveau coronavirus, le directeur général adjoint de l'OMS, Keiji Fukuda, se montre pessimiste et pense que « le monde n'est pas prêt à faire face à une épidémie grave et majeure ».
« Du travail a été accompli » souligne-t-il, mais ce n'est pas assez. « Quand les gens sont frappés par une nouvelle maladie, vous ne pouvez pas seulement vous tourner vers les livres pour savoir quoi faire ».
Selon lui, des systèmes de réaction rapide sont d'autant plus indispensables que ces maladies sont mal connues. La réaction immédiate de la Chine face au H7N9 a d'ailleurs été saluée par l'OMS. En 2003, le pays avait été critiqué pour son manque de transparence lors de la crise du SRAS qui avait provoqué 800 morts en Asie.
Aujourd'hui, le bilan concernant le H7N9 fait état de 130 personnes contaminées dont 35 sont décédées. Quant au coronavirus, 40 cas ont été déclarés dont 20 sont morts. Si le risque de pandémie de ces deux maladies au taux de létalité très élevé semble peu à peu être écarté, le discours ne reste pas particulièrement encourageant.
Pour Peter Doherty, prix Nobel de médecine, ces « scénarios catastrophe » n'ont pas lieu d'être. « Nous sommes extrêmement bons dans le diagnostic viral, la vitesse de détection et ce genre de choses, bien meilleurs que dans le passé, donc je ne crois pas qu'une pandémie puisse nous décimer ».