L'aromathérapie, l'acupuncture ou encore la phytothérapie sont autant de médecines alternatives vers lesquelles se tournent de plus en plus de Français afin d'échapper à une sensation de surmédication. Il en est une, peu connue, qui séduit de plus en plus les établissements hospitaliers pour accompagner les patients atteints d'un cancer : l'auriculothérapie ou le fait de traiter une maladie à travers l'oreille.
La légende veut que Paul Nogier, un Français à l'origine de l'auriculothérapie, développée dans les années 1950, aurait commencé à s'intéresser à cette méthode après « avoir rencontré un malade qui avait été immédiatement soulagé d'une sciatique qui durait depuis plusieurs mois par une brûlure sur l'oreille » ; une guérisseuse en était venue à bout.
C'est alors que Nogier a commencé à étudier les points de l'oreille qui répondaient positivement à la stimulation : des points qui, associés à certaines parties du corps, seraient à même de soulager la douleur, calmer les addictions, modifier la température corporelle et même, agir sur le système nerveux.
Déjà utilisée dans certains établissements hospitaliers pour limiter les effets secondaires provoqués par les traitements contre le cancer, l'auriculothérapie est exercée par deux cents praticiens en France.
L'auriculothérapie, comment ça marche ?
Les points douloureux sont d'abord identifiés, « une fois qu'on les a trouvés, on les traite dans un ordre précis soit avec des aiguilles, soit des petits clous qu'on laisse en place quelques jours, soit par des infrarouges », indique Raphaël Nogier, à la tête du Groupe lyonnais d'études médicales (Glem) et fils de Paul Nogier .
Il met toutefois en garde : « On ne traite jamais une douleur dont on ne connaît pas l'origine ».