SOS Autisme France vient de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation et publie un manifeste soulignant le manque d’implication de l’État par rapport à l’autisme, aux personnes qui en sont atteintes et à leur famille.
650 000 personnes touchées par l’autisme en France
650 000, c’est le nombre de personnes atteintes par l’autisme en France. Cela représente 1% de la population ! Ce chiffre important, qui continue à progresser, ne semble pourtant pas émouvoir les services de santé publique qui sont peu impliqués dans la gestion de cette maladie selon SOS Autisme France.
C’est, d’ailleurs, le propos d’un manifeste publié par l’association et destiné à l’État pour tenter de le faire réagir face aux inégalités des chances que subissent les enfants et adultes touchés par les troubles du spectre de l'autisme (TSA) dont on ne connaît, à ce jour, aucun traitement.
Des familles et des malades délaissés
La France est, en effet, très en retard, en matière de soins par rapport à d’autres pays comme la Belgique, par exemple. Manque de formations des médecins aux nouvelles techniques d’approche de l’autisme, manque d’intégration dans le milieu scolaire pour les enfants, manque de moyens financiers pour les familles… La liste des carences est longue.
Lorsque l’on sait que la prise en charge d’un enfant autiste est en moyenne de 2 000 à 3 000 euros, on peut comprendre qu’associations et familles soient en colère. En effet, les manques de moyens créent de fortes inégalités pour tous ceux qui ne peuvent financer l’encadrement nécessaire à la prise en charge d’une personne touchée par les troubles de l’autisme.
Condamnations du Conseil de l'Europe ou de l'ONU, non suivi des recommandations de la Haute Autorité de santé, l’État a beaucoup de mal à rattraper son retard en permettant d’assurer un encadrement de qualité aussi bien aux personnes atteintes de troubles du spectre de l'autisme qu’à leur famille.
Je suis autiste et alors ?
Pour faire avancer ces problèmes, SOS Autisme France organise une grande campagne de sensibilisation « Je suis autiste et alors ? », soutenue par de nombreuses personnalités. L’association présente également 10 propositions que l’État peut mettre en place afin d’améliorer cette situation qui dure depuis trop longtemps.
Parmi ces propositions, on trouve la prise en charge de soins comme ceux des psychologues spécialisés dans des méthodes spécifiques à l’autisme, mais aussi le développement d’une filière pour former des médecins, la meilleure intégration des enfants à l’école ou encore une plus grande ouverture de l’emploi pour les personnes atteintes par l’autisme.