La pratique de l'automédication progresse encore en France et commence à devenir une habitude des ménages de l'Hexagone. Mais les médecins commencent à sonner l'alerte sur la consommation de ces médicaments sans ordonnance qui sont, souvent, sans aucun effet. Pire encore, certains pourraient être dangereux.
Un pratique de plus en plus développée
Entre 2012 et 2013 la vente de médicaments disponibles sans ordonnance a augmenté considérablement. Une hausse de 3,2% a été enregistrée et ce type de médicaments commence à peser réellement lourd sur le marché pharmaceutique. Ils représenteraient près de 7,6% du chiffre d'affaires des laboratoires pharmaceutiques mondiaux.
Cette hausse fait suite à la décision, de la part du gouvernement et notamment du ministère de la santé, d'augmenter le nombre de médicaments en libre service. Une décision qui remonte à 2008 et qui cherchait à réduire les dépenses de l'Assurance Maladie.
Mais aujourd'hui les médecins commencent à prévenir que ces médicaments sont souvent inefficaces.
Médicaments inefficaces voire dangereux
Le professeur Jean-Paul Giroud fait partie de ces médecins qui commencent à s'inquiéter de la prolifération des pratiques d'automédication. Pour lui, sur les 4 000 médicaments qui sont en vente libre en France, près de la moitié seraient inefficaces.
Car si le doliprane et le mycohydralin, qui font partie des médicaments les plus vendus en France, ont une réelle efficacité prouvée, le tanakan ou l'oscillococcinum n'ont pas prouvé leur efficacité et leur apport médical.
Certains, comme le rhinadvil, seraient même dangereux pour la santé.