Le deuxième rapport de l’Observatoire sociétal des malades rédigé par la Ligue contre le cancer fait état d’un constat alarmant : les patients cancéreux ne parviennent plus à subvenir durablement à leurs besoins.
Dans le second rapport de l’Observatoire sociétal des malades transmis à l’Elysée jeudi, la Ligue contre le cancer fait part de la hausse du taux de demandeurs atteints d’un cancer. Selon Jacqueline Godet, présidente de l’organisation, les sommes ont été «en hausse de 8% en 2012 par rapport à l’année précédente » et « c’est la première fois que la Ligue contre le cancer a dû verser autant d’aides financières » pour épauler les malades, notamment dans les « régions économiquement défavorisées » comme le Nord ou le département de Seine-Saint-Denis en région parisienne.
La Ligue contre le cancer fait savoir que « le cancer est la première pathologie bénéficiant de l’ALD (allocation longue durée) avec prise en charge à 100%, mais les malades n’arrivent plus à financer leur quotidiens ». La raison étant que le cancer entraîne une « paupérisation majeure » : les aides apportées aux malades demeurent insuffisantes pour leur assurer un train de vie décent ; il n’est donc pas rare d’observer chez ces personnes un changement de mode de vie et une réduction – parfois drastique- des dépenses quotidiennes notamment dans l’alimentaire et l’énergie.
Les demandes d’aides sont en premier lieu liées aux coûts engendrés par le cancer (23%) : forfait hospitalier, prothèses capillaires et mammaires ou dépassements d’honoraires; viennent ensuite les dépenses alimentaires et énergétiques, à hauteur de 19 et 15% respectivement.
En ce sens, les legs et les dons représentent une manne substantielle pour permettre aux malades de mener un train de vie correcte.