Le choc toxique, maladie féminine dont on entendait plus parler, refait surface. Pour mieux connaître cette pathologie le CHU de Lyon, par l’intermédiaire du docteur Lina, organise une collecte pour le moins originale.
Qu’est-ce que le choc toxique ?
Le choc toxique est une maladie féminine qui se déclare pendant la période des règles. Ce sont les femmes porteuses du staphylocoque doré dans leur vagin et qui utilisent des tampons qui sont susceptibles d’être victimes de cette pathologie. En effet, les tampons créent un milieu chaud et humide qui va permettre à la bactérie de fabriquer une toxine qui va ensuite passer dans le sang.
Au départ, les premiers symptômes peuvent faire penser à un banal virus : diarrhée, vomissement, fatigue, fièvre. Mais progressivement, les douleurs s’aggravent, la peau peut devenir rouge, les pertes de connaissance sont fréquentes, un gonflement des yeux, de la langue… peut également survenir.
Il est essentiel de soigner la maladie rapidement, car elle peut avoir pour conséquence des amputations au niveau des extrémités : doigts, nez, voire des membres.
Une collecte de tampons
Le choc toxique est, pour beaucoup de médecins, une maladie qui semble disparue. Et pour cause, son retour ne date que de la fin des années 90. Ainsi, on dénombre 22 cas en 2014 contre 5 en 2004. Certes, le choc toxique ne concerne potentiellement que 1% des femmes, mais les conséquences sont telles qu’il est essentiel de mieux comprendre la maladie pour pouvoir intervenir rapidement et éviter ses effets désastreux. Le problème peut venir de plusieurs phénomènes comme la composition des tampons, la nature de la flore vaginale, l’utilisation trop longue des tampons…
Pour en apprendre plus sur le sujet, le docteur Lina a donc décidé d’organiser une collecte de tampons usagers. Pour participer à cette opération, pour le moins originale, mais essentielle, il est possible de récupérer un kit en écrivant à l’adresse suivante : gerard.lina@univ-lyon1.fr ou en vous rendant directement sur le site du CHU de Lyon. Les participantes auront ainsi la possibilité d’aider la médecine à approfondir ses connaissances sur le choc toxique, mais également de savoir si elles sont ou non porteuses de la bactérie mise en cause.