L’association Réseau D.E.S. France a lancé en avril 2013, une étude nationale visant à évaluer les conséquences du Distilbène sur trois générations.
Rappelons que Distilbène et Stilboestrol Borne sont les noms commerciaux français de l’oestrogène de synthèse diéthylstilboestrol- en abrégé D.E.S.
Jusqu’en 1977 en France, cet oestrogène de synthèse était prescrit aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches et les naissances prématurées.
L’étude “Santé Publique : Quelles conséquences du Distilbène (D.E.S.)?” est financée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et soutenue par la Mutualité Française, acteur majeur de santé et de protection sociale, qui a, de son côté, efficacement relayé cette enquête.
L’exposition au D.E.S. est bien un problème de santé publique.
Deux grandes évaluations sur le risque de cancer du sein chez les “filles D.E.S.”ont été faites, d’une part aux Etats-Unis, d’autre part aux Pays-Bas, avec des résultats discordants. Qu’en est-il en France ?
Le but principal de cette étude est de mesurer le risque de cancer du sein pour les “filles D.E.S.”, et également faire le point sur l’ensemble des éventuelles conséquences du D.E.S. sur les trois générations concernées: les mères ayant pris le Distilbène pendant leur grossesse, les fils et filles exposés in utero et leurs propres enfants.
Les participants ont jusqu’au 31 août 2013, sur le site internet www.des-etude3generations.org, pour répondre à quelques questions.5 questionnaires concernent les familles qui ont été exposées au D.E.S. :
- 1ère génération : “mères D.E.S.”
- 2ème génération : “filles D.E.S.” et “fils D.E.S.”
- 3ème génération : “petites-filles D.E.S.” et “petits-fils D.E.S.”
- 1 questionnaire pour le groupe “Témoin” de comparaison, constitué de femmes de 36 à 63 ans, non exposées in utero au D.E.S. et donc de même âge que les “filles D.E.S.”
Les «familles D.E.S.» se sont fortement mobilisées et le nombre des réponses est à la hauteur de nos espérances. En revanche le groupe “Témoin” de comparaison n’a pas atteint à ce jour l’objectif des 6000 réponses.
Nous en sommes à 2000 ! Sans ce groupe de comparaison, la validité de l’étude peut être remise en question.
Si vous faites partie de ces femmes de 36 à 63 ans n’ayant pas été exposées in utero au D.E.S. , MOBILISEZ-VOUS, les «familles D.E.S.» ont besoin de vous!
Les résultats obtenus permettront de déterminer, pour les personnes concernées, la prise en charge médicale adaptée, et en particulier, le type de dépistage du cancer du sein pour les “filles D.E.S.”. Sans cette participation, il ne serait pas possible d’évaluer les risques de cancers, les malformations et les conséquences sur la reproduction auxquels sont exposées les «familles D.E.S ».