Le Leem, le syndicat des entreprises de santé, n’a pas fini d’éduquer les acteurs du secteur pour améliorer la transparence de l’industrie. Les 5 nouvelles mises en examen à propos de l’affaire Mediator sont récemment venues fragiliser la confiance que les acteurs de la santé tentent de construire et de consolider depuis maintenant plusieurs mois. Il a donc de nouveau fallu prendre les devants et prouver sa bonne volonté auprès de l’opinion publique.
Il y a un peu plus d’un an, l’AFFSSAPS, accusée d’avoir eu des liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique dans l’affaire du Mediator, était remplacée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Il ne s’agissait pas simplement de changer le nom d’une agence, mais de refonder le système vers davantage de transparence afin de retrouver la confiance des consommateurs et des prescripteurs de médicaments.
Une confiance en dent de scie, sans cesse à reconquérir
Mais la santé est un sujet particulièrement important et intime pour les Français. Leur confiance est fragile, susceptible de s’effondrer si le moindre doute surgit sur l’intégrité des professionnels de santé, forcément corrompus, dans l’imaginaire collectif, par des industriels avides. Les mises en examen de ces derniers jours, couplées au scandale de l’affaire Cahuzac, vont sans doute une nouvelle fois défaire la relation de confiance que des mois de documentation, de contrôle, d’inspection et de vigilance avaient contribué à forger.
Pour faire la preuve de sa bonne foi, et de ses efforts pour se conformer aux exigences du nouveau système de santé refondé par l’ANSM, le Leem avait décidé l’année dernière de devancer le Gouvernement en matière de transparence.
Le Leem, à la pointe de la transparence
Le 29 décembre 2011, Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, promulguait une loi visant à contraindre les entreprises à publier les liens d’intérêt qu’elles pouvaient avoir avec les professionnels de santé. Mais le décret d’application ne venait toujours pas traduire les paroles en actes.
Pour en accélérer l’application, le Leem avait confirmé, dans un communiqué datant du 20 juillet 2012, qu’il adhérait aux principes fondamentaux de transparence que comportait cette loi. Il publiait également des recommandations destinées aux entreprises du médicament qui souhaitaient s’engager volontairement dans la publication des liens d’intérêt.
La publication des liens d’intérêt obligatoire le 1er octobre 2013
Depuis le 21 mai 2013, un an et demi plus tard, le décret d’application de la loi a enfin été publié. Encore une fois, le Leem a été particulièrement réactif et a publié une synthèse des obligations de transparence auxquelles sont soumis les professionnels de santé et les entreprises du médicament.
Le syndicat précise que « les entreprises du médicament et les ordres professionnels sont tenus de mettre en ligne sur leur site internet grand public à partir du 1er octobre 2013, des informations sur : les conventions conclues entre les professionnels de santé et les entreprises ; les avantages sans contrepartie perçus par les professionnels de santé dans le cadre de leur activité professionnelle avec les entreprises ».
Félicitations pour votre article !rnNotre Association constate les liens d”intérêts des médecins experts judiciaires avec les multinationales de la pharmacies, sans aucun contrôle ou sanction de la Justice.rnSeul remède, comme aux Etats-Unis dans l”affaire du Vioxx des indemnisations importantes et des dommages punitifs au profits de l”Etat.rnNous réclamons aussi des “class action” dans le domaine du corporel et surtout que les notices rédigées avec le concours des associations de patients, pour la plupart financées par les laboratoires, ne soient plus considérées comme des “contrats”, mais comme de simple documents d”information .rnBonnes vacances.rnGeorges Alexandre Imbert