Quelques jours après l’élaboration de vingt sept propositions par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) visant à limiter les dépenses de santé, la Cour des comptes a remis hier un rapport au Sénat dans lequel elle préconise une baisse significative de la tarification des analyses médicales.
7.5%. C’est le taux que la Cour des comptes voudrait retrancher aux tarifs actuels des analyses médicales. La suggestion figure dans un rapport, rédigé à la demande de la Commission des affaires sociales et remis hier au Sénat. Cette mesure permettrait à la sécurité sociale d’économiser chaque année « 220 millions d’euros ».
Depuis 2006, la tarification des analyses médicales est régulièrement revue à la baisse au grand dam des biologistes qui œuvrent pour une stabilisation des prix. Les principaux présidents des Syndicats des biologistes ont, à cet effet, voulu passer un accord avec l’assurance-maladie pour limiter sa part de remboursement à 3.7 milliards d’euros.
Le contrôle des dépenses à travers la baisse des prix
Le rapport de la Cour des comptes vise à mieux contrôler les dépenses de biologie médicale « soutenues par l’accroissement du nombre d’actes ».Les experts appellent au contrôle du nombre d’analyses et estiment qu’en milieu hospitalier, « une réduction de 10% à 15% du nombre d’actes permettrait une économie de 200 à 300 millions d’euros ».
Du côté des Syndicats de biologistes, c’est l’ahurissement : retrancher 7.5% aux prix en vigueur serait « irresponsable » et « dangereux pour l’équilibre économique des laboratoires de biologie médicale ».