Les staphylocoques dorés sont la cause de près de 25 000 décès chaque année entre Etats-Unis et Europe. Un véritable fléau pour lequel il n'y a pas encore de vaccin. Le projet Bellerophon vise justement à en trouver un et il vient d'obtenir une très belle subvention de la part de l'Union Européenne : 5,5 millions d'euros.
Le projet Bellerophon qui voit plusieurs entités travailler d'un souffle commun pour trouver un vaccin contre le staphylocoque doré a su convaincre l'Union Européenne de l'intérêt médical et sanitaire de cette recherche. Que ce soit sur le plan de la prévention ou du traitement, l'absence de vaccin contre ce type de staphylocoque cause un véritable problème de santé publique.
Le projet Bellerophon sélectionné pour le programme de subventions FP7
La Commission Européenne choisi chaque année, et ce depuis sept ans, un Programme Cadre pour la Recherche et le Développement Technologique, programme plus communément appelé FP7. C'est dans ce programme que s'inscrit désormais le projet de recherche qui sera subventionné par l'Union Européenne à hauteur de 5,5 millions d'euros.
Cette somme devrait retrempe de bien faire avancer la recherche et, en particulier, de mener les tests nécessaires à ce qu'un vaccin puisse, dans le futur, être produit et puisse permettre de protéger les hommes de ce staphylocoque particulièrement dangereux.
Imaxio et ses partenaires à la pointe de la recherche contre le staphylocoque doré
A l'origine de ce projet international, un consortium qui allie la recherche en laboratoire aux études universitaires en biologie et médecine. A la tête de ce consortium il y a la société de biopharmacie Imaxio qui s'est, au fil des années, spécialisée dans la recherche sur les vaccins de tous types. Mais, dans cette tâche, elle a su s'entourer d'autres grands groupes.
Le consortium qui recevra cette subvention européenne et qui a choisi le nom de « projet Bellerophon » on retrouve l'Institut Jenner de l'Université d'Oxford qui spécialisé dans la recherche de vaccins. Centre de recherche à but non lucratif, il bénéficie du savoir et des compétences de 20 chercheurs.
Suivent, dans la formation de ce consortium, l'European Vaccine Initiative (EVI) Groupement Européen d'Intérêt Economique (GEIE) créé en 2009 ainsi que l'entreprise suisse Preclin Biosystems AG spécialisée dans les tests cliniques.
Le staphylocoque doré de plus en plus résistant
L'urgence de trouver un vaccin contre le staphylocoque doré (S. aureus) tient d'une part dans ce qu'il est mortel pour l'homme et cause près de 25 000 décès par an seulement en Europe et aux Etats-Unis, mais d'autre part du fait qu'il semble être de plus en plus résistant aux traitements jusqu'à aujourd'hui considérés comme efficaces dans le cadre de ces infections.
Les chercheurs et les médecins ont en effet enregistré une hausse de souches résistantes aux antibiotiques, la plus connue d'entre elles étant le SARM (Saureux résistant à la méticilline). De fait, la dangerosité de ce staphylocoque s'est accrue et l'urgence de trouver un vaccin efficace et définitif se fait ressentir.
Un coût économique lié au staphylocoque doré
Outre le coût humain et la dangerosité croissante du virus, la nécessité d'un vaccin survient aussi quand on regarde les données financières liées au staphylocoque doré. Outre des malades difficilement curables, les coûts des dégâts se chiffres en milliards de dollar.
Des études ont en effet montré que le coût de cette bactérie serait de 380 millions d'euros par an en Europe. Mais ce coût monte à plus de 1 milliards de dollars dans l'organisation des soins aux Etats-Unis.
Les premiers tests sur l'hommes en 2016
L'objectif du projet Bellerophon, qui tire son nom de la mythologie grec, Bellerophon étant le héros qui a tué la Chimère, est d'obtenir un vaccin sur un très court terme. Le consortium espère pouvoir faire un test clinique de phase I à l'horizon de 2016.