La recherche des facteurs de risque pour les maladies est une des phases principales de la prévention. Savoir ce qui met en danger l'homme c'est permettre de prévenir plus facilement. Et il semblerait que le biorythme a son rôle à jouer : quand il est perturbé, le risque de cancer augmente.
Cancer et biorythme : quel lien ?
Si on ne sait pas encore comment le biorythme influence le risque de maladies comme le cancer, cette théorie est dans les laboratoires de recherche depuis plusieurs années. C'est en particulier le rythme Cicardien qui intéresse les chercheurs du monde entier parmi lesquels le professeur Francis Lévi, directeur de l'unité Rythmes biologiques et cancers de l'Inserm.
Pour lui, il est clair qu'il y a un lien entre le rythme de vie, les phases de veille et de sommeil, et le risque de développer un cancer. Mais un biorythme déréglé entraîne aussi un risque accru de contracter des maladies de type cardiovasculaire ou infectieux
L'idée que le décalage horaire et des heures de travail atypiques sont dangereuses pour la santé a été émise même par l'OMS qui, en 2010, a décrété les horaires de nuit « probablement cancérigènes ».
Biorythme, perturbation et organisme
Il faut dire que le rythme biologique est absolument fondamental dans le fonctionnement de notre organisme puisque ce sont les gènes qui gèrent le rythme cicardien qui gèrent aussi d'autres fonctions.
Le biorythme perturbé a effectivement une influence sur la sécrétion de certaines hormones ou encore la température du corps, en plus d'influencer directement els phases de sommeil et d'éveil.
Le rythme cicardien : fondamental pour la santé
Le professeur Leonard Guarante, qui a publié une étude sur l'influence du rythme cicardien sur la santé en juin, dns la revue Cell, est catégorique : la santé passe certainement par un rythme cicardien très réglé. Une thèse confirmée par une recherche du MIT (Massachussets Institute of Technology) sur des souris. Le biorythme déréglé a été un des facteurs du développement de diabète, obésité ou encore vieillissement rapide.
Mais le rythme cicardien semblerait avoir un effet aussi sur les traitements, comme le met en évidence le professeur Lévi. Un médicament anticancéreux, le fluorouracile, serait cinq fois moins toxique si administré la nuit.
Rythmes biologiques : la chronothérapie en pleine expansion
Bien qu'encore peu étudiée et pratiquée, la chronothérapie, qui consiste a utiliser les biorythmes pour mieux soigner des patients atteints de maladies graves ou chroniques, comme le cancer, prend de l'ampleur.
En France, cette pratique est encore très peu utilisée par les médecins. Mais elle existe, comme aux Etats-Unis, en Italie ou encore au Japon.