Le stress influe bel et bien sur la santé. Des chercheurs de l'Iserm viennent de le confirmer : trop de stress ressenti, c'est deux fois plus de risques de mourir d'une crise cardiaque.
Aujourd'hui, nous sommes tous stressés. Au travail, à la maison, tout notre environnement joue avec nos nerfs. Certaines personnes le ressentent moins que d'autres. C'est pour ceux qui ont conscience de leur niveau de stress et estiment son impact sur leur santé que le risque est le plus fort.
Les chercheurs ont effectué un premier sondage, il y a une dizaine d'années, auprès de 7000 personnes. Ceux qui avaient alors déclaré que leur santé était beaucoup et extrêmement affecté par leur stress ont aujourd'hui deux fois plus de chances de mourir d'un infarctus par rapport à celles qui ne pensaient pas que le stress avait un effet sur leur santé.
Même en mettant de côté les facteurs biologiques qui rendraient certaines personnes prédisposées à la crise cardiaque, ainsi que comportementaux et psychologiques, le résultat est accablant : le risque de décès par infarctus reste de 50% pour les hommes et les femmes convaincues que le stress est un danger pour leur santé.
Seulement dans la tête ?
Il existe deux facteurs qui expliquent ce phénomène.
D'abord, l'une des conséquences directes du stress est son impact sur le cœur. Il augmente la sécrétion d'une hormone nommée le cortisol qui aide à la régulation des glucides, des protéines, du système immunitaire et du rythme circadien (veille/someil).
L'autre conséquence sur les personnes atteintes de stress est leur besoin de compenser celui-ci d'une manière ou d'une autre. Consommation de tabac, d'alcool, d'aliments trop gars, sucrés et salés, et font moins de sport. Des comportements nocifs pour leur santé cardiovasculaire.
Le stress n'est pas à prendre à la légère
Outre les risques de mort par infarctus, le stress a bien d'autres conséquences sur notre santé. Les médecins connaissent déjà bien les risques accrus de dépression ou de diabète qu'une surcharge de stress peuvent créer chez leurs patients. Mais il est nécessaire qu'ils y soient encore plus attentifs. A la vue de ces résultats, une personne affirmant qu'elle a peur de l'impact du stress sur sa santé doit être prise en compte. Et des solutions afin de faire baisser ce taux de stress dans notre environnement, notamment au travail, doivent être une priorité, et un enjeu de santé publique.