Un chercheur de l’Université de Liverpool estime que le sucre pourrait comporter un risque sanitaire global du même type que celui que représente le tabac dans la mesure où des quantités largement trop élevées de sucre sont présentes dans bon nombre des aliments industriels.
Un risque sanitaire mondial largement sous-estimé
Simon Capewell, professeur à l’Institut de Psychologie, Santé et Société de l‘Université de Liverpool n’est pas le dernier arrivé. Il est l’un des experts mondiaux concernant la lutte contre le sucre en surabondance dans les aliments industriels.
Il est membre du collectif « Action on Sugar » (« Action contre le sucre » en anglais) qui vise à réduire les quantités de sucre ingérées de manière totalement inconsciente et qui présentent un fort risque pour la santé pouvant entraîner des maladies telles que le diabète et l’obésité, mais aussi des risques pour la dentition.
Pour lui, la situation est claire : « le sucre est le nouveau tabac » mettant ainsi en évidence ce risque caché. Le tabac a été largement montré comme totalement inoffensif durant les années 50 60 et 70 avant que de nombreuses études ne prouvent le contraire. Aujourd’hui les conséquences du tabagisme font partie des principales causes de décès prématurés dans le monde.
« Partout, des boissons sucrés et de la malbouffe sont proposées avec insistance à des parents et des enfants par une industrie cynique qui veut faire des profits et ne s’occupe guère de la santé » a-t-il déclaré.
Action onSugar vise à faire collaborer l’industrie avec le gouvernement britannique pour réduire les quantités de sucres dans les aliments. Pour le collectif, une réduction de 20 à 30% est tout à fait faisable en trois voire cinq ans.