L'endométriose touche une femme sur dix. Pourtant, elle reste dans l'ombre. Face à une prise en charge de la maladie inadaptée par des médecins mal informés, face à un diagnostic pouvant prendre jusqu'à 6 ans, l'Inpes prépare une campagne d'information au grand public.
A ce jour, l'association Endofrance a été reçue deux fois par le ministère de la Santé afin de réclamer la mise en place de consultations spécialisées dans l'endométriose dans les hôpitaux. Il en est ressorti ce projet de campagne d'information en collaboration avec l'Inpes.
Car l'endométriose touche une femme sur dix, et que cette maladie est douloureuse et nécessite une prise en charge adaptée, mais reste inconnue du grand public et peu maîtrisée par les médecins.
Endométriose, une maladie méconnue
L'endométriose est une maladie complexe qui affecte les organes génitaux, parfois la vessie et les intestins. Elle est caractérisée par des douleurs chroniques dans le bas-ventre. Elles s'expliquent par la migration en dehors de l'utérus de tissus proches de l'endomètre, la muqueuse qui tapisse normalement l'intérieur de l'utérus.
La maladie provoque des règles abondantes et douloureuses, des saignements entre les menstruations et pendant les rapports sexuels, voir des kystes de l'ovaire, du sang dans les selles et dans les urines.
Ces cellules sont particulièrement sensibles aux variations hormonales, la maladie se manifeste donc chez les femmes entre 25-30 ans et s'arrête à la ménopause. Dans 30 % des cas, l'endométriose est cause de stérilité.
Un diagnostic six ans trop tard
A cause de ses symptômes banalisés (douleurs pendant les règles), l'endométriose peut passer inaperçue pendant de longues années. De fait, le diagnostique arrive souvent bien trop tard, près de six ans en moyenne. Pendant ce temps, la maladie progresse.
Ce diagnostique bien trop long est l'un des enjeux de la lutte de l'association Endofrance qui réclame l'ouverture de consultations dédiées dans les hôpitaux. La complexité de la maladie nécessite une équipe complète comprenant un gynécologue, un chirurgien, un gastro-entérologue, un urologue, un psychologue, un médecin spécialiste de la douleur et un spécialiste de l’infertilité.
Ce genre de cellules, des centres de référence, sont déjà prêtes dans certains centres hospitaliers, comme celui du Belvédère, l'hôpital Cochin, de Brest, Nice et Angers. Seul l'accord du ministère de la Santé manque.
L’impérieuse nécessité de sensibiliser le grand public
Dès la rentrée, l'Inpes sera en collaboration avec Endofrance afin de mettre au point une campagne d'information. Le but : sensibiliser et informer les femmes à propos de cette maladie. « Pour la première fois, nous avons le sentiment d’être entendues. Ça bouge », a déclaré Yasmine Candau, présidente de l'association.
L’Association ESPOIRE a pour missions de développer l’innovation, la recherche et l’enseignement en chirurgie digestive. Depuis 2003, cette association travaille sur le développement de la recherche de l’endométriose digestive, n”hésitez pas à consulter le site internet de l”association afin d”avoir plus d”informations à ce sujetrnwww.espoire.org