Une étude britannique propose de supprimer les acides gras trans non naturels de l’alimentation afin de lutter plus efficacement contre les risques cardio-vasculaires.
Les acides gras trans naturels et transformés
Il existe deux types d’acides gras trans : ceux que l’on trouve d’une manière naturelle et en petite quantité dans la viande ou les produits laitiers, par exemple, et ceux que l’on consomme dans les produits fabriqués, notamment ceux à base d’huiles végétales. Il s’agit, en fait, de matières grasses végétales qui ont subi une transformation pour les rendre moins sensibles à l’oxydation. L’industrie agroalimentaire fabrique ainsi des produits qui se conservent plus longtemps.
Ce sont ces mêmes acides gras trans trouvés dans les produits transformés qui posent le plus de problèmes en matière de santé alimentaire. Ainsi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indique que : « Les études épidémiologiques ont montré qu'une consommation excessive d'acides gras trans (apports supérieurs à 2% de l'apport énergétique total) est associée à une augmentation du risque cardio-vasculaire ». L’Anses souligne également qu’il s’agit bien de la consommation d’acides gras trans artificiels et non ceux d’origine naturelle.
Vers une interdiction des acides gras trans non naturels ?
Une étude scientifique anglaise, parue mi-septembre dans la revue British Medical Journal, vient confirmer les données déjà publiées par l’Anses. Ainsi, les acides gras trans seraient à l’origine de nombreuses crises cardiaques et de maladies coronariennes.
Les scientifiques anglais proposent une amélioration de l’étiquetage des produits alimentaires afin de permettre au public de savoir quelles sont les denrées contenant des acides gras trans non naturels. Le nouveau système d’étiquetage qui doit bientôt être mis en place en France peut donc être l’occasion pour les consommateurs d’en savoir un peu plus sur les acides gras trans.
Mais les chercheurs anglais vont plus loin. En effet, ils souhaitent, grâce à leur étude, alerter les pouvoirs publics et interdire totalement les acides gras trans non naturels. Ils indiquent : « Une interdiction totale des acides gras trans dans les aliments transformés pourrait empêcher environ 7 200 décès (2,6%) dus aux maladies coronariennes entre 2015 et 2020 ».
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a, quant à elle, pris la décision de bannir d’ici à trois ans les acides gras trans du marché alimentaire américain. Un choix qui en dit long sur la certitude concernant les dangers liés aux acides gras trans qui, espérons-le, pourra inspirer prochainement le gouvernement Français.