Le 21 novembre est un jour à retenir pour les associations de malades. C’est, en effet, à partir de cette date que la Haute Autorité de santé les invite à apporter leur contribution concernant l’évaluation des médicaments.
Un nouveau dispositif pour l’évaluation des médicaments
La Haute Autorité de santé (HAS), dont le rôle est d'évaluer l’intérêt des médicaments au niveau de la santé pour assurer ou non leur remboursement, souhaite mettre en place une toute nouvelle méthode. Ce dispositif, qui débutera à partir du 21 novembre, doit prendre en compte l’avis des malades sur les médicaments en cours d’évaluation.
Pour la HAS : « Les patients disposent d’un savoir spécifique : leur expérience du vécu de la maladie, des traitements existants ou du parcours de soins sont autant d'éléments qui peuvent enrichir l’évaluation des produits de santé ».
L’aide des associations de patients
Pour mettre en place ce nouveau système, la HAS compte sur l’aide des associations de malades qui regroupent de nombreuses personnes à même de participer à ce type d’évaluation. Celles souhaitant collaborer devront obligatoirement passer par une association, car les contributions individuelles ne sont pas prises en compte.
Ensuite, les patients sont invités à remplir un questionnaire-type. La HAS explique à propos de ce questionnaire : « Les patients pourront indiquer comment ils vivent la maladie, l’impact de celle-ci sur leur vie quotidienne et leur entourage, leur vécu du parcours de soins, leur point de vue sur les traitements et sur le produit évalué ».
Un dispositif qui peut calmer certaines tensions
Ce nouveau dispositif, qui doit être testé pendant une période de 6 mois avant d’être validé, est-il une réponse au malaise, qui a eu lieu il y a quelques semaines, concernant le déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer ?
En effet, on se souvient du mécontentement de certaines associations de malades d’Alzheimer qui avaient témoigné en soulignant leur désaccord concernant ces déremboursements. Elles avaient également déploré le fait de ne pas avoir été consultées par la HAS. Marisol Touraine, ministre de la Santé, avait donc rejeté l’avis de la HAS préférant : « mettre en place un protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients ».