Après une année en berne, le secteur des biotechnologies connaît un regain de croissance. Huit sociétés françaises ont été introduites en bourse en 2012. Suivies de trois entreprises spécialisées dans le dispositif médical en 2013.
C'est un record : les sociétés françaises de biotechnologies introduites en Bourse ont levé 146 millions d'euros. Le précédent record avait eu lieu en 2007, avec 135 millions d'euros levés par cinq sociétés. Le paysage biotechnologique Français retrouve des couleurs, et les voisins font pâle figure.
L'investissement de l'industrie pharmaceutique joue un rôle important puisqu'il s'élève à 22 % de ses revenus. En effet, les entreprises de biotechnologies sont le principal relais de croissance pour l'industrie pharmaceutique. Les partenariats sont tournés à 46 % vers les organismes de recherche.
Le problème des entreprises de biotechnologies françaises, c'est qu'elles ne grandissent pas. Selon le panorama des sciences de la vie 2012 réalisé par France Biotech, on compte 22 employés en moyenne dans une société. Pour 30 % d’entre elles, on ne compte que 1 à 5 employés. Seulement dans 4 % des entreprises, ce chiffre dépasse les 100 employés.
Le fait est que les grands laboratoires français investissent peu dans les start-up françaises, à la différence des big pharma étrangers. Pourtant, ils sont de plus en plus étroitement liés.
L'avenir aux biopharmaceutiques
On peut imaginer que l'industrie pharmaceutique et sa petite sœur l'industrie biotechnologique seront un jour réunies dans une industrie de la biopharmaceutique à la productivité exceptionnelle de nouveaux produits qui amélioreront les soins de santé.
L'industrie biotechnologique a déjà fourni des résultats et mis sur le marché plusieurs médicaments. Plus de 300 autres sont en cours de mise au point. A l'heure où la population vieillit et que les besoins en nouveaux traitements vont exploser, les intérêts de ces deux branches convergent.
Les technologies de l'information tirent également leur épingle du jeu en investissant dans l'avenir des biotechnologies tourné vers la santé. La rapidité et la rentabilité de la découverte et de la production de chaque médicament sera bientôt indispensable.
Dynamiser les biotechs françaises
André Choulika, président de France Biotech, suggère d’améliorer le statut de jeune entreprise innovante (JEI). La proposition consiste à l'allonger de 8 à 15 ans la durée du statut JEI pour les sociétés de recherche et développement. Mais aussi d’exonérer totalement de l’impôt sur les plus values tous les actionnaires détenant des actions pendant au moins deux ans, ainsi que la mise en place d'un crédit impôt recherche collaboratif, soit une réforme du CIR afin de le conditionner pour des collaborations avec les JEI.