Le 03 mars s’est tenue une manifestation rassemblant les chirurgiens-dentistes libéraux. Mais quelles sont les raisons de leur mécontentement ? Un avenant qui, entre autres, implique le plafonnement du prix des prothèses dentaires.
Un avenant à la convention qui ne passe pas…
Les syndicats représentant les chirurgiens-dentistes libéraux ont bien essayé de s’opposer aux propositions faites par l’assurance maladie, mais sans succès ! En effet, après maintes négociations depuis le mois de janvier dernier, concernant un avenant à la convention qui lie la sécurité sociale aux chirurgiens-dentistes, aucun accord n’a pu être trouvé.
D’un côté, l’assurance maladie propose une enveloppe de 806 millions d’euros sur quatre ans aux professionnels dentaires. Cet argent doit permettre la revalorisation de certains petits soins dentaires les plus courants comme les caries ou les détartrages. En contrepartie, les dentistes doivent accepter le plafonnement de tous les actes liés aux prothèses.
De l’autre côté, les syndicats demandent 2,5 milliards d’euros et n’acceptent pas le plafonnement des prothèses, car ce sont ce type de soins qui leur laissent une marge de manœuvre suffisante pour équilibrer leurs revenus. Les petits soins courants, même revalorisés, ne pourront pas combler l’argent perdu avec le plafonnement des actes liés aux prothèses dentaires.
Un arbitrage qui déplaît
L’avenant n’a donc pas été signé par les syndicats représentant les chirurgiens-dentistes, notamment les deux plus importants la FSDL (Fédération des Syndicats Dentaires Libéraux) et la CNSD (Confédération Nationale des Syndicats Dentaires). Comme le prévoit la loi dans ce genre de cas, un arbitrage doit donc être effectué. Mais cette situation est presque toujours désavantageuse pour les professionnels de santé. En effet, l’arbitre impose souvent des décisions qui sont moins favorables que les propositions de l’assurance maladie.
Les syndicats ressentent donc cette demande d’arbitrage comme un chantage, soit ils signent un avenant dont ils ne veulent pas, soit ils risquent d’obtenir encore moins que ce qu’on leur propose actuellement.
Le 03 mars, une grève a donc été organisée, suite à d’autres manifestations auparavant. Cette date devrait être le début d’actions de contestation organisées par les syndicats et les chirurgiens-dentistes.