Le cancer de la prostate fait l’objet de nombreuses études. Dernièrement, plusieurs d’entre elles ont été publiées et permettent de faire le point sur la maladie et d’apporter ainsi de nouvelles données qui aideraient à combattre ce cancer.
On a découvert cinq cancers de la prostate différents
Une étude publiée par l'Institut britannique de recherche sur le cancer indique qu’il y aurait, non pas un, mais cinq types de cancer de la prostate. Après avoir analysé 482 échantillons de tissus cancéreux, prélevés sur 259 hommes atteints du cancer de la prostate, l’équipe médicale a pu identifier cinq signatures génétiques différentes.
Il est nécessaire, aujourd’hui, de valider les résultats de cette étude en menant des analyses de plus grande ampleur. Mais les premières conclusions permettent de penser qu’il serait possible de mieux traiter les hommes souffrant du cancer de la prostate en adaptant au mieux les soins selon le type de cancer trouvé.
Le travail de nuit ne favorise pas le cancer de la prostate
Bonne nouvelle pour tous les salariés qui travaillent de nuit ou qui ont des horaires décalés, leur emploi ne favorise pas le cancer de la prostate comme certains médecins le pensaient. Une étude de l'Institute of Medical Biostatistics, Epidemiology and Informatics infirme, en effet, les publications précédentes de certains confrères qui affirmaient que les horaires décalés favorisaient le cancer de la prostate.
Ils ont ainsi pu étudier 27 828 travailleurs hommes au sein d’une usine. Au final, les résultats sont plutôt clairs. Sur les 15 219 employés travaillant de jour avec des horaires réguliers, 191 ont déclaré un cancer de la prostate. Sur les 12 609 travailleurs de nuit ou avec des horaires décalés, seuls 146 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été déclarés.
Le cancer de la prostate en chiffres
Ces deux études, parues presque en même temps, montrent l’importance du cancer de la prostate dans le milieu de la recherche. Celui-ci intéresse particulièrement les équipes médicales, car il est la 1ère cause de cancer chez l’homme et la 4ème cause de mortalité par cancer.
Selon l’Institut national du cancer et la Ligue contre le cancer, on dénombre, en moyenne, entre 50 000 et 70 000 cas de nouveaux cancers de la prostate chaque année. En 2012, 8 876 personnes sont mortes d’un cancer de la prostate.
On sait, aujourd’hui, que l’âge mais aussi les gènes sont des facteurs du déclenchement de la maladie mais d’autres données, comme les facteurs environnementaux, sont probablement à mettre en cause. Ces pistes sont donc aussi étudiées par les équipes de chercheurs qui, malgré ces deux dernières études levant le voile sur certaines questions, ont encore beaucoup de réponses à trouver avant d’avoir des chances de triompher du cancer de la prostate.