C’est bientôt la rentrée universitaire, les défis seront nombreux pour les étudiants et les produits pour les aider à passer le cap aussi. Médicaments contre le stress, alcool, cannabis mais aussi psychostimulants, cocaïne, ecstasy… Les étudiants sont, en fait, de grands consommateurs de produits, licites ou non, leur permettant de tenir le rythme, d’être moins angoissés ou plus performants.
Alcool, cannabis, stress… Le cocktail dangereux !
L’étude i-Share du professeur Christophe Tzourio, débutée en 2014, a pour objectif d’analyser la santé de 30 000 étudiants pendant 10 ans. Elle se concentre sur des thèmes comme la migraine, les maladies sexuellement transmissibles, le fonctionnement du cerveau en période d’apprentissage, la santé mentale mais aussi les conduites à risque.
Les premiers chiffres de cette vaste enquête sont éloquents. Ainsi, 20% des étudiants indiquent avoir pris un traitement contre l’anxiété, l’angoisse ou le stress au cours des 3 derniers mois.
Ces chiffres concordent avec l’étude publiée, en 2013, par emeVia, un réseau français de mutuelles étudiantes, qui concerne 6 134 étudiants. On apprend que 17,6% des étudiants consomment deux fois ou plus d’alcool par semaine et qu’ils sont 39,5% à boire de deux à quatre fois par mois. Ils sont également 14,6% à boire plus de cinq verres d’alcool lors d’une occasion ordinaire. Concernant le cannabis, qui est la première drogue consommée par les étudiants dans cette étude, ils sont 21,4% à en avoir consommé au cours des douze derniers mois.
Psychostimulants : la spécialité des étudiants en médecine
Une autre étude publiée à la fin du mois d’août 2015 dans Le Monde révèle que les étudiants en médecine sont des consommateurs de psychostimulants. Ceux-ci sont utilisés pour « tenir le coup » et surtout améliorer les capacités intellectuelles.
1 700 étudiants ont participé à cette étude menée par les psychiatres Guillaume Fond et Philippe Domenech du groupe hospitalier Henri-Mondor. Elle indique qu’un tiers des étudiants a déjà pris des psychostimulants du type boissons énergisantes, caféine concentrée, mais aussi Ritaline ou encore corticoïdes… Ainsi, ils sont 6,7% à avoir eu recours à des corticoïdes ou de la methylphenidate et 5,2 % à avoir utilisé de la cocaïne ou des dérivés d’amphétamines du type ecstasy.
Rythme effréné, surcroît de travail, stress et anxiété, compétition, mais aussi l’ambiance festive créent ces situations dans lesquelles les étudiants se retrouvent à consommer des produits, légaux ou illégaux, mauvais pour eux. Un vrai problème de santé publique qui pose la question des rythmes scolaires et de la surcharge de travail dans certains cursus proposés aux étudiants.