Une étude, menée par une plateforme digitale de travail, présente des chiffres qui tendent à prouver que les Français restent connectés à leur travail même une fois leur journée terminée.
63% des Français répondent au téléphone en dehors des horaires de travail
Quand la journée de travail se termine, chacun doit retrouver ses occupations personnelles habituelles et doit faire une coupure avec les activités professionnelles de la journée. Mais cette évidence ne reflète pourtant pas la réalité des Français au quotidien.
En effet, une étude récente, réalisée par Qapa, plateforme digitale de travail, offre plusieurs chiffres qui tendraient à prouver que de nombreux Français ont du mal à se couper du travail. Appels téléphoniques et emails sont les premiers moyens de communication qui incitent les salariés à rester connectés à leur activité professionnelle, même en dehors du bureau.
Ainsi, 63% des personnes interrogées indiquent qu’elles répondent à des appels professionnels en dehors des horaires de travail et 46% répondent à leur téléphone professionnel pendant le week-end. On sait également que 23% pensent qu’il n’y a pas d’heure pour répondre à un appel professionnel, tandis que 34% d’entre elles pensent qu’il n’y a pas d’heure pour répondre à un email.
Des habitudes professionnelles dangereuses pour la santé
Ces chiffres sont le résultat de mauvaises habitudes professionnelles qui semblent de plus en plus ancrées dans les usages français. Pourtant, elles sont néfastes pour la santé et peuvent, selon les spécialistes, provoquer de nombreux problèmes.
Ainsi, différents risques sont, aujourd’hui, connus et peuvent être le résultat direct de cette incapacité à ne pas décrocher son téléphone professionnel ou à ne pas répondre à ses emails en dehors des heures de travail. On connaît, par exemple, le burn-out, cette dépression liée directement à la charge de travail des salariés, mais on oublie parfois d’autres maux comme l’addiction au travail ou, encore plus grave, le syndrome de Karoshi. Ce dernier définit tout simplement la mort par épuisement professionnel et est reconnu, au Japon, comme une maladie professionnelle.
Pour tenter d’endiguer ce phénomène, qui amène les actifs à être constamment disponibles pour leur travail, l’Allemagne vient d’obliger les entreprises à signer une charte pour interdire les appels téléphoniques et les connexions sur les boîtes emails professionnelles en dehors des heures de travail. Un problème qui est donc pris très au sérieux par le gouvernement allemand et qui espérons-le devrait également faire réagir rapidement la France.