Une étude de l'Inserm désigne l'aspirine, le paracétamol, et tous les médicaments antalgiques comme des perturbateurs endocriniens. Une autre démontre que les pénis de nos hommes rétrécissent en fil des décennies. Notre fertilité serait-elle en danger ? Quelles sont les menaces ?
L'alerte a été lancée dès les années 1970, mais ce n'est qu'aujourd'hui que le drapeau rouge se lève. Etude sur étude, la baisse de la fertilité, aussi bien masculine que féminine, nous est démontrée. Oui, il a de quoi être inquiets.
Spermatozoïdes en perte de vitesse
On note tout d'abord une baisse de la qualité du sperme. En 17 ans, la concentration en spermatozoïdes chez l'homme de 35 ans a baissé du tiers, soit à un rythme de 2 % par an. Ce qui débouche forcément sur une baisse de la fécondité.
Les principaux suspects sont l'alimentation, la consommation d'alcool ou de drogue, mais aussi le sport qui, à trop grande dose, pourrait avoir des effets négatifs sur la fertilité.
La faute aux perturbateurs endocriniens ?
Sans doute. Au nombre de 800, ils ont envahi notre quotidien, jusqu'à nos cosmétiques. Pour n'en citer que quelques-uns, ils s'appellent solvant, isolant électrique, bisphénol A, phtalates, pesticides… et, depuis la publication de l'étude de l'Inserm, ils s'appellent aussi antalgiques. Le paracétamol et l'aspirine seraient une menace potentielle pour la fertilité masculine pour les gros consommateurs.
L'exposition aux ondes ou aux gaz d'échappements automobiles semble être également un élément à prendre en compte. Outre le fait qu'ils soient des perturbateurs en matière de fertilité, ils sont aussi déclencheurs de cancers des testicules. Autrement dit, notre environnement est devenu de plus en plus hostile vis-à-vis de la virilité de ces messieurs.
L'Europe trop laxiste sur les perturbateurs endocriniens
A la mi-mai 2013, la « déclaration de Berlaymont sur les perturbateurs endocriniens » a été transmis à Bruxelles, sommant l'Europe d'agir enfin, au nom du bien être de notre système hormonal. La définition d'un perturbateur endocrinien doit être votée fin 2013, et de là dépendront de nombreuses mesures réglementaires auprès des industriels. Mais au jour d'aujourd'hui, les résultats de la plupart des études menées par des chercheurs demeurent ignorées.
« Par exemple, le dernier règlement sur les pesticides, qui date de mars, contraint l'industriel qui veut mettre un nouveau produit sur le marché à mener des tests pour savoir, entre autres, s'il est mutagène, mais pas à évaluer son activité hormonale… Les lacunes sont considérables. » précise Andreas Kortenkamp, chercheur et signataire de la déclaration.
Des pénis plus petits
Pire que tout : désormais, la baisse de la fertilité, ça se voit. Une étude démontre que la taille des pénis a bien diminué en dix ans. La moyenne anglaise d'un pénis en érection est donc passée de 15 cm à 13 cm. Bien que les données n'aient été récoltés qu'en Grande-Bretagne, on émet difficilement des doutes sur la véracité de cette expérience tout autour du globe.
Mais que ces messieurs se rassurent : si la taille de votre pénis ne vaut pas celle de vos ancêtres, vous pouvez toujours compter sur les poppers pour optimiser vos performances sexuelles. Leur interdiction a été récemment levée par le Conseil d'Etat… Dont on rappelle que la moyenne d'âge se situe aux environs des 65 ans.