L'Oqali vient de faire paraître une étude concernant les produits alimentaires présents dans les supermarchés. La conclusion peut surprendre, car celle-ci indique que les aliments d’entrée de gamme sont aussi bons pour la santé que ceux proposés par les grandes marques.
Le hard discount pas plus mauvais que les grandes marques
L’Oqali (Observatoire de la Qualité de l’Alimentation), qui dépend de l’INRA et de l’ANSES, est chargé d’étudier les problématiques liées aux caractéristiques des aliments et à l’offre actuelle des produits. Entre 2008 et 2011, cet organisme a étudié de près les produits transformés sur le marché français, les aliments premiers prix comme ceux des grandes marques. Ainsi, 16 619 produits ont été analysés et comparés au sein de 24 secteurs comme les apéritifs, les plats cuisinés, les boissons, les gâteaux industriels, les glaces, les sauces…
L’étude conclut qu’il n’y a pas de différence majeure, du point de vue de la qualité nutritionnelle, entre les aliments d’entrée de gamme et ceux des grandes marques. La seule spécificité soulignée est qu’un consommateur ayant pour habitude d’acheter des produits premiers prix aurait un apport protéique plus faible que celui consommant régulièrement des produits de grandes marques. L’ANSES indique alors que : « Les apports en protéines de la population française étant supérieurs aux recommandations, une telle consommation de produits premiers prix n'impliquerait pas de risque de carence ou d'apport insuffisant pour le consommateur ».
Plus de variétés et un étiquetage plus clair chez les grandes marques
L’étude de l’Oqali souligne également que les grandes marques proposent une offre plus variée de produits. Ainsi, le consommateur ayant pour habitude d’acheter des produits d’entrée de gamme trouve moins de produits allégés en sucre ou d’aliments de qualité supérieure ou dits « gourmands ».
L’étiquetage est aussi moins clair pour les produits hard discount. Les grandes marques offrent plus d’informations sur leurs étiquettes grâce à des indications nutritionnelles plus détaillées, des repères et des valeurs nutritionnelles à la portion, par exemple.
Quel choix pour les consommateurs ?
La question se pose donc de savoir s’il est vraiment intéressant d’acheter un produit plus cher en se référant à sa marque. D’un point de vue strictement nutritionnel, l’étude de l’Oqali montre que les produits des grandes marques n’apportent rien de plus que ceux des grands distributeurs. Reste donc la diversité des aliments proposés et peut-être également le goût qui varie selon les produits et les consommateurs.
Ces deux éléments sont-ils suffisants pour expliquer les différences de prix ? La question reste ouverte, notamment dans un contexte de crise, où les familles souhaitent souvent réduire leur budget alimentaire.