Le Parisien a révélé que l'Agence nationale du médicament (ANSM) examinait actuellement un millier de prothèses fabriquées par le laboratoire Ceraver. Son produit ne serait pas conforme aux normes européennes.
Un nouveau cas de risque sanitaire a été décelé par l'ANSM : il s'agirait de prothèses articulaires commercialisées par le laboratoire Ceraver, spécialisé dans la fabrication de prothèses de la hanche et du genou.
Les prothèses, non conformes aux normes européennes, sont en cours d'examen. Plus d'un millier de prothèses ont été placées sous séquestre conformément à la demande de Marisol Touraine, à savoir, «prendre toutes les mesures nécessaires » pour que soit retiré du marché le produit.
Il appartiendra à la police sanitaire de statuer sur les mesures définitives à prendre concernant les prothèses orthopédiques. La décision est attendue pour la semaine prochaine selon François Hébert, directeur général adjoint de l'agence du médicament qui indique que « 650 patients [sont] porteurs de prothèses non certifiées CE ».
«Les implantations ont été faites dans une soixantaine d'établissements hospitaliers en France. Pour l'instant, nous n'avons pas identifié de risque sanitaire, mais un problème de conformité », a-t-il précisé.
Les chirurgiens devront procéder à un « suivi individualisé » pour chaque patient afin de s'assurer de l'état de la prothèse. Le but étant de ne faire encourir aucun risque.
Daniel Blanquaert, Président Directeur général de Ceraver, admet sa faute : « Sur l'emballage, il y a des choses anormales, je le concède », « On est en faute, mais, pour nous, les modifications apportées aux prothèses étaient mineures et ne justifiaient pas de nouvelle certification, ce qui prend un à deux ans », ajoute-t-il.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, entend « identifier les causes de ces dysfonctionnements, les responsables en cas de fraude avérée et les mesures à prendre afin d'éviter tout risque sanitaire. »