La pandémie du Coronavirus a couté très cher à l’assurance maladie. Pour se rattraper et continuer de fournir un accès aux soins pour tous, les assurés se verront bientôt contraint de payer plus cher, car les tarifs complémentaires santé vont augmenter en 2021.
Le comparateur Hyperassur a récemment annoncé que les tarifs des complémentaires santé vont prendre 2% en moyenne dès l’année prochaine. « Tous les contrats d’assurance santé peuvent être concernés par ces hausses de cotisation, qu’il s’agisse des contrats d’entrée de gamme ou des contrats premium », a indiqué le comparateur Hyperassur au journal Capital, faisant référence aux contrats comme la mutuelle santé proposée par des assurances comme Groupama, la MAE ou encore AG2R La Mondiale.
Cette moyenne d’augmentation varie en fonction des contrats, de l’âge, de l’agence d’assurance sollicitée et d’autres facteurs selon la situation des différentes personnes. “Des assureurs peuvent être très agressifs sur les prix des souscriptions, quand d’autres le seront moins”, a expliqué Julien Fillaud, directeur général d’Hyperassur.
En effet, Les tarifs restent beaucoup plus élevés pour les personnes âgées (entre 1200 et 1400 par an) par rapport aux jeunes (entre 500 et 600 euros par an). Les tarifs dépendent également des régions, une consultation coute généralement plus cher en régions parisienne qu’en Province.
Pourquoi cette augmentation ?
Beaucoup de personnes se demandent pourquoi les tarifs peuvent grimper alors que l’assurance maladie devait économiser plus de 4 milliards d’euros en 2020 selon le gouvernement. En effet, même s’il est vrai que l’assurance maladie a pu faire des économies en début du confinement en mois de mars car il y’avait moins d’accidents, de sorties et d’activités, cela reste insuffisant dans le contexte sanitaire actuel.
C’est pourquoi le gouvernement a décidé de mettre en place une nouvelle mesure “la surtaxe Covid”. Cette démarche s’inscrit dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2021, qui prévoit une augmentation au niveau des tarifs des complémentaires (environ 1 milliard d’euros), puis encore 500 millions en 2022.
La baisse des cotisations a également affecté l’assurance maladie depuis le début du confinement. « Au premier semestre, 20% de nos cotisations ne sont pas rentrées, soit 600 millions d’euros, et nous estimons que la moitié seront définitivement perdues à cause de la crise économique », a déclaré Marie-Laure Dreyfuss, la déléguée générale du Centre technique des institutions de prévoyance.
D’un autre côté, les dépenses n’ont pas cessé d’augmenter à cause de la crise sanitaire (les couts des soins médicaux liés au Covid et remboursés par la Sécurité sociale), ainsi que de la mise en place de la réforme du 100% santé qui constitue un vrai aide pour les assurés mais qui s’élève à plus de 250 millions d’euros en termes de coût.