On en parle déjà depuis plusieurs mois, la France devrait bientôt se doter d’un système d’étiquetage nutritionnel afin de permettre aux consommateurs de mieux comprendre la composition de certains produits alimentaires. Ce système sera testé, dès septembre, dans plusieurs supermarchés.
L’étiquetage nutritionnel pour mieux informer les consommateurs
Le débat sur la qualité des produits alimentaires vendus dans les supermarchés est récurrent et montre régulièrement que certains ingrédients utilisés ne sont pas toujours bons pour la santé, surtout s’ils sont consommés fréquemment.
Malgré l’obligation légale de lister les composants des produits, l’identification des aliments trop gras ou trop sucrés est difficile pour les consommateurs qui ne connaissent pas forcément les noms, parfois compliqués, utilisés par l’industrie alimentaire pour nommer les ingrédients. Il est donc nécessaire de trouver une solution plus adaptée et facile pour repérer les produits sains parmi les aliments peu recommandés.
Le ministère de la Santé, en partenariat avec des professionnels de la santé, souhaite donc mettre en place un système utilisant des éléments graphiques. L’Anses et le Haut Conseil de la Santé Publique avaient, d’ailleurs, l’année dernière, déjà approuvé l’idée de l’étiquetage nutritionnel.
Un test grandeur nature du système d’étiquetage nutritionnel
Différents types d’étiquetages peuvent être proposés au public. Afin de choisir celui qui répond le mieux aux besoins des consommateurs, le ministère de la Santé va effectuer des tests dans 50 supermarchés à partir de septembre 2016, durant trois mois.
Ces supermarchés, tirés au sort, devront donc présenter des produits sur lesquels l’un des quatre systèmes d’étiquetages testés sera imprimé. Il s’agit de différentes représentations graphiques nommées : Nutri-score, SENS, Nutri-repère et Traffic Lights.
Deux de ces systèmes sont considérés comme analytiques, Nutri Repère et Traffic Lights. Ils viennent compléter les informations nutritionnelles déjà imprimées sur les paquets en ajoutant des données visuelles permettant, par le biais de pourcentages ou de couleurs, de mieux comprendre la part des composants du produit comme le sucre, le sel, les matières grasses ou les acides gras saturés…
Les deux autres systèmes synthétiques, Nutri-Score et SENS, utilisent, quant à eux, des couleurs permettant de classifier les nutriments majeurs des produits.
L’étiquetage nutritionnel effectif en 2017
Suite à cette opération permettant de tester ces différents systèmes, des analyses seront menées courant décembre 2016. Au final, la mise en place du nouvel étiquetage nutritionnel sera effective dès le premier trimestre 2017.
Mieux informer les consommateurs, mais également lutter contre l’obésité en France, voilà les deux objectifs principaux de l’étiquetage nutritionnel. C’est d’ailleurs, ce que rappelle Marisol Touraine dans une interview : « Un tiers des Français est en surpoids, le nombre de diabétiques augmente et il y a là aussi des inégalités puisqu’un fils d’ouvrier a cinq fois plus de risque d’être obèse qu’un fils de cadre ».