Le doyen de la faculté de médecine de Lille vient de suspendre le Diplôme d’Université d’homéopathie suite aux polémiques autour de cette spécialité. Elle pourrait être dangereuse selon certains médecins qui dénoncent les médecines alternatives.
Ouvrir le débat sur l’encadrement et l’enseignement de l’homéopathie
La tribune du Figaro sur les médecines alternatives, publiée en mars dernier et signée par 124 médecins, fait des émules. En effet, le doyen de la faculté de médecine de Lille a déclaré sur Twitter : « La Faculté de Médecine de Lille décide de suspendre son Diplôme d’Université d’homéopathie pour l’année universitaire débutante dans l’attente de la position de la H.A.S. et d’échanges nationaux sur l’encadrement de cette pratique et de son enseignement ». Ce message fait suite à la polémique que la tribune a pu déclencher dans le milieu de la santé.
Effectivement, les médecins l’ayant signé y dénoncent notamment l’homéopathie, car les médicaments proposés par cette discipline sont, en partie, remboursés alors que leur efficacité est encore à démontrer. Les signataires expliquent : « L’ordre des médecins tolère des pratiques en désaccord avec son propre Code de déontologie et les pouvoirs publics organisent, voire participent, au financement de certaines de ces pratiques ».
Pour le doyen de la faculté de médecine de Lille, il est donc nécessaire que la Haute Autorité de Santé (HAS) prenne en main ce débat afin d’éclaircir la situation. Ce sera chose faite en février 2019, car Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a demandé à la HAS d’estimer l’efficacité de l’homéopathie. En attendant, le syndicat national des médecins homéopathes (SNMHF) a porté plainte contre les signataires de la tribune et regrette la décision du doyen de la faculté de médecine de Lille en dénonçant : « l’esprit de chasse aux sorcières qui se met insidieusement en place ».