En matière de pollution environnementale, on parle souvent de la dégradation de l’air, mais assez peu des effets néfastes de la lumière artificielle des villes sur l’organisme.
De plus en plus de lumières artificielles en ville
L’Atlas de la pollution lumineuse du ciel nocturne a publié des chiffres intéressants en mesurant le taux de lumière artificielle à travers la planète. Ainsi, on apprend, qu’en moyenne, 80 % de personnes dans le monde vivent dans des zones couvertes par des lumières artificielles. En Europe, ce ne sont pas moins de 60 % des gens qui ont perdu la possibilité d’observer la Voir Lactée, cachée par la luminosité ambiante trop importante. Et ces chiffres vont progresser au fil des ans puisque le nombre de points lumineux a tendance à augmenter dans le monde entier.
Si cette lumière artificielle a de très bons côtés en matière de confort et de sécurité, il n’en reste pas moins qu’elle est aussi la cause d’une importante pollution environnementale. Elle génère également des problèmes pour la santé.
La lumière artificielle perturbe l’horloge interne
Mais quelles sont les conséquences pour la santé de la lumière artificielle, et notamment des LED qui sont particulièrement pointées du doigt ? Elle gêne le rythme circadien, c’est-à-dire l’horloge biologique.
En effet, pour que l’organisme fonctionne normalement, il a besoin d’une alternance naturelle entre le jour et la nuit. Les lumières des villes cassent cette alternance et dérangent ainsi l’horloge biologique qui se retrouve décalée.
Les premières conséquences sont des troubles du sommeil qui engendrent de la fatigue, du stress, des troubles variés comme des dépressions ou des problèmes d’appétit…
Pollution lumineuse et environnement
La faune et la flore sont également touchées par le problème de la lumière artificielle en ville. Ainsi, elle perturbe, par exemple, certains oiseaux migrateurs. Elle est également néfaste pour des espèces d’insectes, notamment les pollinisateurs. Elle est aussi coupable d’empêcher des plantes de croître normalement et de déranger leur cycle de dormance.
Une prise de conscience progressive
Certains dirigeants dans les villes commencent, aujourd’hui, à se rendre compte du problème de la lumière artificielle pour les habitants. Ils mettent donc en place des politiques pour réguler la lumière le soir, voire éteindre l’éclairage public à certains moments.
Des expériences ont même été réalisées à Paris, par exemple, pour utiliser différents types de lumière tout au long de la journée. De la plus dynamique, le matin, à la plus reposante, le soir, elle aide l’horloge biologique humaine au lieu de la perturber.
Une prise de conscience lente, mais qui permet de souligner que cette pollution environnementale est une réalité.