Fléau du Moyen-Âge en Europe, la peste a reculé dans les pays développés jusqu’à ne représenter que quelques cas non mortels par an. Mais à Madagascar la situation est très sérieuse et plusieurs souches très virulentes du virus sont en train de se répandre chez la population.
La peste bubonique fait de nombreuses victimes
L’île de Madagascar est confrontée actuellement à diverses épidémies de peste dont une de peste noire bubonique de type pulmonaire (très contagieuse d’homme à homme) qui inquiètent les autorités sanitaires locales. Ces épidémies ont déjà fait 50 morts en moins d’un mois.
La peste s’est développée pour plusieurs raisons dans l’île. La première ce sont les conditions de vie dans les prisons, infestées de rats, qui transmettent la peste aux prisonniers. Ces derniers se contaminent alors entre eux mais contaminent aussi leurs visiteurs. Et, s’ils ne sont pas traités avant leur sortie de prison, les prisonniers libérés peuvent contaminer leurs villages.
Mais ce ne sont pas seulement les conditions de vie des prisons surpeuplées de l’île qui posent problème. De manière générale, la population de Madagascar vit dans des conditions d’hygiène précaire. Une situation qui a empiré depuis la crise politique de 2009.
Actuellement, 160 cas de peste bubonique dont près de 80 de peste pulmonaire ont été recensés à Madagascar. Une épidémie qui se développe rapidement, notamment dans le cas de peste pulmonaire pour laquelle la transmission se fait par voie aérienne d’homme à homme sans intervention d’un animal.
Les épidémies de peste sont récurrentes sur la petite île africaine de Madagascar qui, depuis cinq ans, recense près de 450 cas de peste par an en moyenne.