Après qu’un groupe de personnes atteintes par la maladie Lyme s’est constitué pour porter plainte contre l’État et certains fabricants, ce sont maintenant des médecins qui lancent une alerte au travers d’une pétition.
Des malades de Lyme veulent porter plainte
Ils étaient 70, puis 150, ils sont maintenant 250 malades atteints de Lyme qui souhaitent porter plainte contre l’État et contre certains fabricants. La raison, un manque de prise en compte par l’État de la gravité de cette maladie qui est très douloureuse. Les patients veulent donc que l’on reconnaisse leurs difficultés, mais également être mieux remboursés. Aujourd’hui, la maladie de Lyme n’est pas totalement prise en charge alors que les traitements doivent souvent être pris à vie.
Côté fabricants, ce groupe souhaite porter plainte, car les tests de dépistage fournis en France ne sont pas fiables. On trouve ailleurs, par exemple en Allemagne, des tests beaucoup plus efficaces pour déceler la maladie de Lyme. Malheureusement, les laboratoires et médecins français utilisant les tests provenant de l’étranger prennent des risques, car ils sont interdits par les autorités sanitaires.
Lyme : les médecins prennent le relais en signant une pétition
100 médecins ont souhaité soutenir cette initiative en lançant un appel d’urgence au gouvernement. Menés par le professeur Christian Perronne, chef de service en infectiologie à l'hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches, ces médecins dénoncent le fait que la maladie de Lyme est sous-diagnostiquée et mal prise en charge par les autorités sanitaires. Pourtant, cette infection peut amener à la paralysie et à la démence.
Dans leur pétition, publiée par l’Obs, les médecins demandent que plusieurs actions soient rapidement mises en place comme : des financements pour améliorer les tests de dépistage ou pour la recherche, l’arrêt des poursuites contre les médecins qui n’ont pas suivi les recommandations officielles pour soigner leurs patients, la prise en compte des dernières données scientifiques concernant la maladie, la création d’unités hospitalières spécialisées dans Lyme, mais également une meilleure considération de la détresse morale et sociale des malades. Ainsi, ils soulignent à propos des patients que : « Certains sont obligés de dépenser des fortunes pour se faire soigner à l’étranger. D’autres choisissent le suicide ».