Le lien entre pesticides et maladie de Parkinson chez les agriculteurs est déjà avéré. Mais qu’en est-il des habitants des zones rurales ? L’Inserm a mené une étude pour répondre à cette question.
Agriculteurs et maladie de Parkinson
Les pesticides sont déjà reconnus comme étant dangereux pour la santé et notamment celle des agriculteurs qui en utilisent. Ainsi, l’Inserm a mené une étude en 2009. Elle prouve que les pesticides doublent les risques pour les agriculteurs d’être atteint par la maladie de Parkinson.
Plus les agriculteurs sont exposés durant une longue période par les pesticides et plus le danger augmente. L’Inserm cite en particulier l’utilisation d’insecticides du type organochloré. Mais l’équipe de scientifiques n’exclut pas « l’implication d’autres types de pesticides moins fréquemment utilisés ».
La conclusion de cette étude amène une autre question importante. Quelles sont les conséquences de l’exposition aux pesticides à faible dose, notamment pour les populations vivant en zone rurale ?
Les habitants des zones rurales également touchés
Pour répondre à cette question, l’Inserm, en collaboration avec Santé publique France, a poursuivi ses recherches. Une étude sur les pesticides a donc été menée s’intéressant à « l’impact d’une exposition non professionnelle à ces composés ».
Pour ce faire, les scientifiques ont étudié le nombre de nouveaux cas de personnes atteintes par la maladie de Parkinson par rapport à l’activité agricole dans chaque canton français. Les conclusions sont sans appel : « L’incidence de la maladie de Parkinson serait d’autant plus élevée que les activités agricoles sont développées localement ».
L’Inserm souligne également que le risque est maximal dans les zones où la viticulture est plus présente. Ainsi, on apprend que : « La corrélation la plus forte est, en effet, celle liée à la présence la plus élevée de vignobles. Elle augmentait l’incidence locale de la maladie d’environ 10 % ».