Le tabac n’est pas seulement responsable de maladies respiratoires ou du cancer des poumons. Il est également coupable de certaines pathologies cardiaques qui tuent plus d’un million de personnes, par an, dans le monde.
Maladies cardiaques et tabac : 1,9 million de morts par an dans le monde
La Fédération mondiale du cœur, l’université de Newcastle (Australie) et l’Organisation mondiale de la Santé ont publié un rapport conjoint. Celui-ci souligne le rôle du tabac dans la mort de 1,9 million de personnes, dans le monde, par an. Ces dernières sont atteintes de maladies cardiaques dues à la consommation de cigarettes. Le rapport indique aussi : « un décès sur 5 dus à une maladie cardiaque est lié au tabagisme ».
Selon les spécialistes de la santé : « les fumeurs sont plus susceptibles de subir un accident cardiovasculaire aigu à un plus jeune âge que les non-fumeurs ». Et, même le tabagisme occasionnel ou l’exposition à la fumée secondaire posent problème. En effet, ils peuvent être la cause d’une augmentation des risques entraînant des maladies cardiaques. Une autre étude souligne les dangers du tabac et les risques postopératoires. Elle indique : « La nicotine et le monoxyde de carbone présents dans les cigarettes peuvent faire baisser la concentration d’oxygène et accroître considérablement le risque de complications cardiaques après un acte chirurgical ».
Seule solution possible : l’arrêt du tabac. D’autant que, les fumeurs stoppant leur consommation de cigarettes voient leur risque de développer une maladie cardiaque diminuer de 50 % après un an.
Sevrage tabagique et formation des professionnels en cardiologie
Face à ces conclusions, on comprend que la lutte contre le tabac trouve ici de nouvelles justifications, mais pas seulement. Effectivement, s’il est important d’éviter que les jeunes ne soient tentés par la cigarette, il faut également gérer les fumeurs eux-mêmes. Et, encore plus, ceux atteints d’une maladie cardiaque que l’on peut aider grâce au sevrage.
C’est ce que souligne le docteur Bianco, président du groupe d’experts sur le tabac de la Fédération mondiale du cœur. Sevrage des fumeurs et formation des professionnels de santé sont pour lui une priorité. « Compte tenu des données factuelles sur le tabac et la santé cardiovasculaire dont on dispose actuellement et des avantages pour la santé de l’arrêt du tabac, ne pas proposer de services de sevrage aux patients atteints de cardiopathies pourrait être considéré comme une faute ou une négligence clinique. Les sociétés de cardiologie devraient former leurs membres au sevrage tabagique, mais aussi promouvoir, voire piloter, les efforts de sensibilisation à la lutte antitabac ».