Face à la mondialisation des marchés, les maladies d’origine alimentaire connaissent une propagation plus importante et plus rapide. Leur dangerosité interpelle et nécessite la mise en place, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de nouvelles technologies afin de les maîtriser plus rapidement.
Les maladies d’origine alimentaire : des flambées en augmentation à travers le monde
Aujourd’hui, les pathologies liées à l’alimentation sont de plus en plus graves et difficiles à contrôler. Ces dernières touchent, en moyenne, 600 millions de personnes par an et sont la cause de 420 000 décès. Parmi eux, 40 % environ sont des enfants de moins de cinq ans (source OMS). On compte plus de 200 maladies d’origine alimentaire qui sont le fait, le plus souvent, d’aliments impropres qui renferment des bactéries, des virus, des parasites, mais aussi des substances chimiques.
Selon le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS : « Des flambées de plus en plus nombreuses de maladies d’origine alimentaire toujours plus complexes font des victimes mortelles, rendent des gens malades et menacent l’avenir de la santé et des économies. »
C’est le cas, par exemple, de la listériose qui a connu plusieurs flambées à travers le monde, ces dernières années. Ainsi, en 2017 et 2018, 1 000 personnes ont été touchées en Afrique du Sud par cette maladie qui a causé plus de 200 décès. En 2018, sept pays européens ont également connu un épisode important de listériose avec 47 personnes malades suite à l’ingestion de légumes congelés. Enfin, en Espagne, en 2019, 200 personnes sont tombées malades et trois sont mortes.
Les nouvelles technologies au service de la lutte contre les maladies alimentaires
Pour le directeur général de l’OMS : « Les pays doivent investir dans des technologies de suivi des urgences de sécurité sanitaire des aliments. Ils doivent également partager en toute transparence les informations sur les flambées afin d’éviter leur propagation internationale et de prévenir le risque qu’elles représentent pour la santé. »
Il est, en effet, essentiel que les pays travaillent ensemble dans cette lutte contre les maladies d’origine alimentaire, car elles voyagent facilement dans le monde. Traversant les frontières, elles contaminent bien souvent des personnes dans des pays différents. L’échange d’informations pour assurer le suivi des aliments contaminés est donc indispensable.
L’OMS met également en avant le séquençage du génome entier qui permet de : « différencier les cas de maladies d’origine alimentaire imputables à la flambée des cas sporadiques sans aucun lien avec elle. Cela permet également aux autorités de repérer les zones de contamination où il est nécessaire d’intervenir. » Les nouvelles technologies liées à la santé pourraient donc servir, dans les prochaines années, à lutter contre les maladies d’origine alimentaire dans le monde.