Le manque d’activité physique chez les adolescents est trop important. Cette situation, constatée dans de nombreux pays à travers le monde, a des conséquences directes sur la santé des plus jeunes.
Activité physique pour la santé et le bien-être
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’Imperial College London et de l’université d’Australie occidentale, les adolescents sont trop inactifs. Pour réaliser cette étude, publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health, les chercheurs ont utilisé des données issues de 1,6 million d’élèves, ayant entre 11 et 17 ans, à travers 146 pays, entre 2001 et 2016.
Les résultats montrent que plus de 80 % des adolescents scolarisés (85 % des filles et 78 % des garçons) à travers le monde ne suivent pas les recommandations, c’est-à-dire : pratiquer au minimum une heure d’activité physique chaque jour.
Il faut savoir qu’une activité physique régulière assure aux adolescents une meilleure santé. Elle a une influence positive sur la forme cardiorespiratoire, cardiométabolique, musculaire, les os et le poids. Mais ce n’est pas tout, car l’activité physique aide aussi le développement cognitif et la socialisation.
Pour la Dre Regina Guthold, co-autrice de cette étude : « Il faut prendre des mesures urgentes pour renforcer l’activité physique, en particulier pour inciter les filles à faire de l’exercice et les encourager à continuer lorsqu’elles se sont engagées sur cette voie ».
Les filles plus inactives que les garçons
En effet, les adolescentes font encore moins de sport que les garçons. Il faut donc particulièrement inciter les filles à avoir une activité physique.
En 2016, la différence entre les garçons et les filles respectant la recommandation était de plus de 10 points de pourcentage dans presque un pays sur trois. Leanne Riley, co-autrice de l’étude, indique à ce propos : « Il est préoccupant d’observer que les filles sont généralement moins actives que les garçons ». Elle poursuit : « Il faut trouver plus de façons de répondre aux besoins et aux intérêts des filles afin de les inciter à commencer une activité physique et à poursuivre sur cette voie, à l’adolescence puis à l’âge adulte. »
Dans certains pays, le manque d’activité physique des adolescentes est lié aux inégalités. Effectivement, parfois, les filles n’ont pas accès au sport. Elles doivent également réaliser de nombreuses corvées durant la journée et n’ont donc pas de temps à consacrer à ce type d’activités.
Pour l’OMS, la réponse au problème d’inactivité physique des jeunes est donc aussi politique comme l’indique la Dre Fiona Bull, co-autrice du rapport : « Une volonté politique forte et des mesures résolues sont nécessaires, car quatre adolescents sur cinq ne bénéficient pas des avantages sociaux, physiques et mentaux d’une activité physique régulière. Il faut encourager les décideurs politiques et les parties prenantes à agir dès maintenant pour la santé de cette génération et des générations futures. »