Les crèmes solaires pour enfants, moins protectrices qu'il n'y paraît ? C'est une question que soulève la dernière étude du magazine 60 millions de consommateurs selon laquelle 60 % des protections solaires auraient un indice plus faible qu'indiqué.
Les marques Clarins, Klorane, Mustela, Nivea Baby, Bioregena, Soleil et Natessance sont les six crèmes solaires -sur les dix composant le panel – qui ont un indice de protection plus faible que celui mis en avant sur les étiquettes selon l'étude du magazine 60 millions de consommateurs, à paraître dans l'édition de juillet.
Crèmes solaires : des étiquettes erronées
Les trois premières, censées assurer une très haute protection, ne garantissent qu'une haute protection tandis que les trois dernières, dont l'étiquette fait valoir une haute protection, ne sont que de protection moyenne ou faible.
Selon, Laurence Coiffard, officiant à l'université de Nantes en tant que professeur au laboratoire de pharmacie industrielle et de cosmétologie, cette non-conformité résiderait dans la nature des filtres solaires utilisés pour protéger l'épiderme.
Les six crèmes incriminées usent exclusivement de filtres UV minéraux en remplacement des filtres organiques : « sous la pression des lobbies bio, les industriels cherchent à remplacer les filtres organiques utilisés traditionnellement par des composés minéraux, avec lesquels il est impossible d'obtenir de forts indices comme 50 ou 50+ », explique-t-elle.
Afin d'atteindre un indice 50, les fabricants utilisent des anti-inflammatoires : cette méthode ne sert qu'à retarder le temps d'apparition du coup de soleil mais expose la peau aux brûlures.
Tests in vitro
Les auteurs de l'étude ne se sont donc pas appuyés sur la réaction cutanée au contact des ultra-violets mais sur la capacité qu'avaient les rayons à traverser des plaques de polyméthylpéthacrylate in vitro pour détecter les crèmes dont l'indice a été surestimé.
Seules les marques Avène, Mixa Solaire, Vichy et Algra Maris ont réussi le test.