Selon l’association Familles Rurales, le prix des médicaments en vente libre a augmenté en 2017. De plus, le manque d’information sur les tarifs est un vrai problème pour les consommateurs.
Médicaments en vente libre : des prix en augmentation
Avec une augmentation moyenne de 4,3 %, entre 2016 et 2017, les médicaments en vente libre reviennent de plus en plus chers à ceux qui les achètent. C’est la conclusion d’une étude menée par l’association Familles Rurales qui vient de publier, pour la septième année consécutive, son observatoire des prix des médicaments en vente libre.
Dans cette étude, on peut également découvrir que le prix des médicaments en vente libre peut être jusqu’à 4 fois plus cher selon la pharmacie que l’on fréquente. Seuls les médicaments génériques dérogent à la règle puisque leur prix est fixé nationalement.
De plus, il n’est pas forcément avantageux d’acheter des médicaments en vente libre sur Internet, car, si les prix paraissent moins importants, les frais de port annulent le bénéfice financier. Enfin, il n’est pas non plus évident de trouver ce type de médicaments moins chers dans les grandes surfaces par rapport aux pharmacies.
Il est donc nécessaire pour les consommateurs de comparer les prix. Mais c’est une mission impossible dans certains lieux…
Un manque d’information sur les prix
Les consommateurs souhaitant comparer les prix, pour connaître le meilleur endroit pour acheter leurs médicaments en vente libre, peuvent se retrouver face à un manque d’information évident.
En effet, Familles Rurales souligne dans son étude que : « En officine, l’affichage du prix fait défaut : 75 % des boîtes sont dépourvues d’étiquette prix ». De plus, seuls 39 % des pharmaciens délivrent un ticket de caisse après l’achat. Impossible donc d’obtenir les bonnes informations quant aux prix, sauf en les demandant directement.
Sur Internet, les sites ne respectent pas toujours la loi
Sur Internet, l’information n’est pas nécessairement de meilleure qualité puisque deux tiers des sites étudiés ne respectent pas la réglementation.
Ainsi, 20 % d’entre eux n’affichent pas le logo européen obligatoire. 30 % des sites ne proposent pas de formulaire santé à remplir avant l’achat. 5 % des sites ne donnent pas accès à la notice des médicaments achetés et, enfin, ils sont seulement 72 % à exiger la validation de la lecture de cette dernière.
Familles Rurales demande donc plus de transparence sur les prix, une meilleure information pour les consommateurs et le respect des législations en vigueur. L’association conclut son étude en soulignant : « Avec des pratiques commerciales abusives dignes des pratiques commerciales les plus condamnables, les pharmaciens pourraient perdre beaucoup en écornant leur image de « personne de confiance » et la perception positive qu’ils inspirent toujours à la majorité de consommateurs ».