La CNAM a rendu un rapport concernant les troubles psychosociaux professionnels permettant de mieux comprendre leur prise en charge et les affections concernées.
Des chiffres en hausse concernant les troubles psychosociaux liés au travail
La branche AT-MP (accidents du travail – maladies professionnelles) de la CNAM a communiqué dernièrement sur son étude Santé Travail : enjeux & actions. Et les chiffres tendent à montrer que les troubles psychosociaux sont de mieux en mieux pris en charge.
Ainsi, en 2016, plus de 10 000 troubles psychosociaux ont été reconnus comme des accidents du travail. 596 ont été considérés comme des maladies professionnelles. Ce chiffre représente 1,6 % des accidents de travail et est en hausse par rapport aux années précédentes alors que le nombre global des accidents est en baisse. La majorité de ces troubles psychosociaux liés au travail sont des dépressions à 77 %, des troubles anxieux à 11 % et des états de stress post-traumatique à 10 %.
Il faut également savoir que ces problèmes touchent majoritairement des femmes, à 60 %, âgées de 40 ans en moyenne, et le plus fréquemment employées. Des secteurs professionnels sont également plus particulièrement concernés par ce type d’affections comme le domaine médico-social, le commerce de détail et les transports de voyageurs. Ces trois catégories concentrent près de la moitié des troubles psychosociaux liés au travail pour l’année 2016.
Au total, sur 8,2 milliards d’euros de prise en charge des risques professionnels, 230 millions d’euros ont été utilisés, en 2016, pour gérer les troubles psychosociaux.
Des actions pour améliorer la prévention et la déclaration des troubles psychosociaux
La direction des risques professionnels (DRP) souhaite mettre en place différentes actions afin d’améliorer la prévention des risques psychosociaux. Des supports de communication ont, d’ailleurs, déjà été publiés et des formations mises en place.
Il reste pourtant encore des démarches à faire notamment concernant l’information aux employeurs, l’accompagnement des victimes et la formation des médecins. Ainsi, des réflexions sont en cours pour faire progresser les déclarations des sinistres et mettre, éventuellement, en place un coaching de retour à l’emploi.