En effet, il faut, en moyenne, cinq ans entre l’arrivée des premiers symptômes et le diagnostic final de l’endométriose. Durant ce temps, les patientes peuvent subir de fortes douleurs au ventre, souffrir de problèmes d’infertilité, ressentir des gênes au niveau du bas du dos, avoir mal pendant les rapports sexuels…
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a donc fait une série de propositions pour lutter contre les problèmes d’errance thérapeutique, mais aussi mieux former les médecins, améliorer l’accès aux soins, favoriser la recherche…
Ainsi, les premiers signes de l’endométriose doivent être recherchés lors des consultations obligatoires des enfants et des adolescentes aux âges de 11-13 ans et 15-16 ans. L’endométriose doit également être un sujet au cœur des consultations de santé sexuelle des filles âgées de 15 et 18 ans. Les services de santé universitaires doivent aussi questionner les étudiantes sur ce sujet pour découvrir d’éventuels signes d’endométriose.
Du côté des professionnels de santé, ce plan d’action prévoit de : « Renforcer la formation sur les signes d’alerte, le diagnostic et la prise en charge de premier recours de l’endométriose dans la formation initiale et continue des professionnels de santé concernés. » Les étudiants en santé seront également sensibilisés à l’occasion de leur service sanitaire.
En parallèle, l’accès aux soins doit être amélioré grâce à la création de filières spécifiques dans les Agences régionales de santé (ARS) en regroupant les professionnels de santé concernés par l’endométriose. La prise en charge de la douleur et des problèmes de fertilité doivent également être au cœur des préoccupations de ces professionnels de santé.
Enfin, Agnès Buzyn propose de renforcer la recherche sur ce sujet. L’Inserm a ainsi la charge de : « renforcer la communication scientifique vers les professionnels », mais aussi de créer : « des outils de pédagogie pour le grand public ».