Après le scandale des faux implants mammaires PIP, on pensait en avoir fini avec les affaires de santé publique concernant la mammoplastie mais ce ne serait pas terminé. En effet, d’après une enquête publiée le 17 mars dernier, les implants mammaires seraient à l’origine d’un nouveau cancer.
La découverte d’un nouveau lymphome
Selon cette enquête publiée par Aujourd’hui en France/Le Parisien pas moins de dix-huit cas de cancer particulier depuis 2011 sont liés à des implants mammaires. L’Institut national du cancer a d’ailleurs mis au jour une nouvelle maladie appelée le lymphome anaplastique à grandes cellules associé à un implant mammaire (lymphome AGC-AIM).
« Nous sommes particulièrement vigilants sur le suivi de l’affaire des prothèses mammaires, car c’est la santé des femmes qui est en jeu. Il y a eu un premier cas en 2011, deux en 2012, quatre en 2013 et onze en 2014. Une personne est décédée » explique François Hébert, directeur général adjoint de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
A la suite de cette annonce, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré que les femmes porteuses de prothèses mammaires n’avaient pas besoin de se les faire retirer. Ce qui a été décidé pour l’instant c’est que les femmes qui se font poser des implants devront être obligatoirement être averties de ce nouveau risque. Des lettres d’informations et de mise en garde ont d’ailleurs été envoyées aux professionnels de santé.
Un bilan qui s’alourdit
Depuis le 17 mars et la révélation de cette enquête, une nouvelle femme est décédée d’un lymphome AGC-AIM. Les autorités sanitaires ont depuis mis en place un comité de suivi sur cette possible crise de santé publique. Le bilan établi en France est donc maintenant de dix-neuf cas, donc deux décès.
Le premier décès concernait une porteuse de prothèses PIP, le second concerne une femme qui portait des prothèses d’une autre marque. Parmi les hypothèses sur les liens de causalité figure une sorte d’allergie, pour certaines femmes, dont le terrain génétique provoquerait un emballement des lymphocytes T, en présence d’une prothèse.
« La situation est bel et bien sérieuse. Les femmes porteuse de prothèses sont de plus en plus inquiètes, même s’il faut bien sûr garder la tête froide » explique Joëlle Manighetti, qui anime un blog sur les victimes de prothèses. Sur son blog elle donne quelques conseils à ces femmes et leur explique qu’il faut pratiquer « une échographie à la recherche d’un épanchement autour de la prothèse, d’un épaississement de la capsule et des explorations des aires ganglionnaires ».
Dans le monde, il existerait 174 cas de femmes touchées par ce lymphome AGC-AIM, mais ce bilan n’est pas complet. Bien entendu cela ne représente qu’une infime partie des personnes porteuses de prothèses mammaires. Mais, si un lien est véritablement établi, il faudra savoir prendre des mesures importantes pour qu’il n’y ai plus de victimes de ce lymphome.
Bonjour,rnrnCe lymphome n”est pas une nouveauté, il est connu depuis plusieurs années, voyez mon article :rnhttp://porteuses-de-protheses-mammaires-pip.over-blog.com/2015/03/nouvelle-frayeur-pour-les-porteuses-de-protheses-mammaires.html rnrnIl faut rester vigilant et surveiller … Aucune raison de se faire explanter préventivement.rnrnLe gros problème reste l”information des femmes concernant TOUS les risques liés aux implants mammaires.