Après deux semaines d’accalmie, la grippe revient à nouveau et semble être la cause d’une nouvelle recrudescence d’absentéisme aussi bien à l’école qu’au travail.
La grippe revient en force !
Une première vague d’épidémie de grippe s’est déroulée de la fin janvier 2016 jusqu’au mois de février. Puis, progressivement, la maladie a moins fait parler d’elle jusqu’à il y a 15 jours. En effet, depuis deux semaines, le nombre de malades remonte et les indices épidémiologiques prouvent que l’épidémie n’est pas encore terminée. Au contraire, une deuxième vague est redoutée.
Les raisons, selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVs) : le retour du froid associé à la fin des vacances scolaires. En effet, enfants et parents retournent à l’école ou au travail. La promiscuité créée dans les salles de cours ou dans les bureaux est un avantage pour la grippe qui se répand plus facilement.
Les chiffres du Réseau Sentinelle indiquent ainsi que 277 000 nouveaux cas ont été comptabilisés la semaine dernière et 241 000 la semaine précédente. Les données montrent que nous sommes actuellement au-dessus du seuil épidémique. C’est donc un retour en force de la grippe !
Des conséquences au niveau économique
La grippe, qui touche actuellement beaucoup les enfants, s’attaque aussi aux adultes et a de graves conséquences au niveau socioéconomique. Ainsi, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) rapporte quelques chiffres qui montrent l’ampleur que peut avoir une épidémie de grippe au niveau de l’absentéisme au travail.
En France, on compte un absentéisme évalué à : « 2 millions de journées de travail pour les épidémies faibles et jusqu’à 12 millions pour les épidémies intenses ». On comptabilise ainsi, en moyenne, 4,8 jours d’arrêt de travail pris par 70 % des adultes grippés !
La grippe, dont le vaccin est remis à jour chaque année, n’a donc pas seulement une incidence sur la santé publique. Elle a également des conséquences importantes au niveau économique.
Actuellement, on compte déjà sept semaines de grippe au-dessus du seuil épidémique. Si la grippe n’a pas été fortement virulente cette saison, elle s’inscrit dans la durée et reste donc à surveiller de près.