On a longtemps attribué aux bactéries se trouvant dans le tube digestif un simple rôle de digestion. Or des recherches révèlent dorénavant que la flore intestinale joue un rôle important dans l'obésité.
La flore intestinale responsable de l'obésité
Deux études parues dans la revue Nature le 29 août soulignent le rôle de la flore intestinale dans l'obésité. Une découverte qui représente un espoir pour lutter contre ce fléau qui concernera plus de 700 millions de personnes en 2015.
Une première étude a été menée sur 292 Danois, obèses ou non. Un quart de ces individus avait une flore intestinale pauvre ; parmi eux, huit espèces de bactéries étaient manquantes ou présentes en faible quantité. Stanislas Dusko-Ehrlich, directeur de recherche à l'Inra (Institut national de recherche agronomique) et coordonnateur des deux études indique que l'obésité touchait 80 % de ces individus pauvres en bactéries ; les 20 % restants, sans être obèses, avaient tout de même pris plus de poids que les personnes ayant une flore intestinale riche.
Par ailleurs, le risque de développer des maladies métaboliques comme le diabète, des problèmes cardiovasculaires ou hépatiques, ou encore un cancer apparaît comme plus important chez les individus ayant une flore intestinale pauvre en bactéries.
Une découverte porteuse d'espoir pour lutter contre l'obésité
Une deuxième enquête, menée sur 49 Français obèses ou en surpoids, vient affermir ces résultats ; les individus pauvres en bactéries présentaient les mêmes risques que les Danois. Face à ces résultats, les chercheurs ont cherché à savoir s'il était possible d'agir pour diminuer ces risques. Pendant 12 semaines, les 49 Français ayant fait l'objet de cette étude ont suivi un régime riche en fibres et en fruits et légumes. Surprise : leur flore intestinale s'est amélioré de 20 à 25 % et les risques de développer des maladies ont sensiblement diminué.
S'il n'existe pour le moment pas de traitement miracle contre l'obésité, ces découvertes sur la flore intestinale et le rôle des bactéries ouvre la porte à un futur traitement qui serait fondé sur ces bactéries. Parallèlement, on pourrait imaginer la mise en place d'une médecine préventive en réalisant des tests pour détecter les personnes à risques ; le chercheur de l'Inra espère pouvoir régénérer le microbiome par l'adoptions de conseils diététiques quand celui-ci n'est pas encore trop abîmé.
Cause ou conséquence? rnSachant qu”une alimentation pauvre en fruit et légume est source d”une mauvaise flore, on peu se demander si ce n”est pas l”alimentation très déséquilibre de ces patients qui est source d”une mauvaise flore auquel cas elle ne serait pas responsable de l”obésité mais bien témoin et conséquence d”une alimentation désordonnée…