Un nouveau type de service vient de faire son apparition sur le net par le biais d’un site Internet permettant d’obtenir rapidement un deuxième avis médical. Malheureusement, la note peut être salée et ces pratiques semblent peu éthiques selon le Conseil national de l’Ordre des médecins !
Les difficultés d’obtenir un deuxième avis médical
De nombreuses personnes, venant d’apprendre qu’elles sont atteintes d’une maladie, devant subir une intervention chirurgicale, étant dans l’obligation de suivre un traitement lourd… peuvent souhaiter obtenir l’avis d’un second médecin. Il faut alors souvent faire appel à un spécialiste et attendre de longues semaines, voire des mois, pour avoir un rendez-vous tant les listes d’attente sont importantes. Dans ce cas, les patients n’ont souvent pas le choix. Ils abandonnent et doivent se fier à un seul et unique avis médical.
Pour pallier ce type de problème, un nouveau type de services est né sur Internet. Un site spécialisé vient, en effet, de voir le jour. Il permet d’obtenir rapidement un deuxième avis médical.
Deuxiemeavis.fr, un site facile d’accès et rapide
Le site Deuxiemeavis.fr propose aux patients de recevoir très rapidement un deuxième avis médical concernant leur pathologie. Il suffit alors de remplir un formulaire et de télécharger son dossier médical pour qu’un membre de l’équipe de médecins prenne en charge le malade et lui offre ses recommandations.
En 4 à 7 jours, le patient reçoit alors une réponse et peut donc prendre les décisions concernant sa maladie en ayant deux avis de spécialistes au lieu d’un seul. C’est rassurant et rapide, mais ce système pose quelques problèmes éthiques à plusieurs points de vue.
295 euros pour obtenir un second avis médical
Ce nouveau site Internet, et surtout cette nouvelle façon de donner un avis médical, ne conviennent pas du tout au Conseil national de l’Ordre des médecins qui indique dans un communiqué avoir lancé une mission pour « examiner la conformité de diverses prestations médicales en ligne au regard de la déontologie médicale ».
Pour eux, on assiste à une véritable ubérisation de la santé, avec de nombreuses dérives qui : « réduirait la pratique médicale à une simple prestation électronique moyennant rétribution, via des plateformes du secteur marchand ».
De plus, le prix affiché de 295 euros, non remboursé par l’assurance maladie, fait hurler Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, syndicat de médecins. Il témoigne dans la presse en ces termes : « À l'heure où l'on parle d'égalité d'accès aux soins pour tous, proposer sur Internet un pseudo-deuxième avis pour près de 300 € est scandaleux ».
Ce site Internet, mais également tous ceux qui proposent des services médicaux via Internet, sont donc actuellement pris dans la tourmente. Celle-ci ne cessera que lorsque le Conseil national de l’Ordre des médecins aura tranché cette épineuse question.