Cela fait un peu plus d’une semaine que l'ANSES a rendu son rapport concernant l'exposition des hommes aux ondes électromagnétiques, en particulier aux ondes des téléphones portables. Ce rapport, très critiqué, a été étudié par l'Académie nationale de Médecine qui le considère contradictoire.
Méfiance mais aucun effet avéré
L'Académie nationale de Médecine s'est prononcée pour la première fois pour ce rapport vivement critiqué concernant les ondes électromagnétiques et le futur des télécommunications mobiles en France. Pour l'institution scientifique, ce rapport serait contradictoire.
En effet, si l'ANSES n'a effectivement pas trouvé matière à justifier un quelconque impact sanitaire de ces ondes sur les hommes, elle estime nécessaire continuer de réduction l'exposition de la population. Le professeur André Aurengo considère qu'il s'agit là d'une manière d'inquiéter la population « où il n'y a rien ».
Un rapport politique et des études contestables
Cet avis négatif sur ce rapport de l'ANSES pourrait bien venir étayer la thèse du rapport « politique » déjà largement étayée par les médias. Le futur des télécommunications en France dépendait en effet de ce rapport et, notamment, la 4G actuellement déployée sur le territoire.
De plus, l'Académie a mis en évidence les lacunes méthodologiques de la principale étude utilisée par l'ANSES pour donner son avis, l'étude INTERPHONE, qui ne serait pas à jour et ne prendrait pas en compte certaines incertitudes sur le niveau réel d'exposition aux ondes.
il se passe un peu la même chose qu”à la sortie du Rapport Afsset 2009. Alors que le groupe de travail avait conclu à une absence de risque sanitaire. Le communiqué de presse de l”Afsset parlait d”effets avérés sur la santé, de limitation des expositions etc. Des auteurs du rapport avaient alors publié une lettre ouverte dénoncant : “un communiqué de presse en total décalage avec le rapport d’expertise”, puis une autre lettre ouverte au ministre R. Bachelot le 19 mai 2010 intitulée :”à quoi bon réunir des experts pour s’affranchir de leur avis ?”