La Journée mondiale de l’orgasme, qui se déroule le 21 décembre prochain, est l’occasion de s’interroger sur cette réaction physique liée au plaisir sexuel, qui peut être tout autant influencée par le psychisme que par certains troubles physiques.
L’orgasme et le bien-être psychologique et émotionnel
L’orgasme est une réponse physique à l’excitation sexuelle, il est donc lié au corps, mais pas seulement. On sait, en effet, aujourd’hui, que l’orgasme est intrinsèquement lié au bien-être psychologique et émotionnel des individus, mais également à leur santé physique.
Différents éléments comme le stress, les traumatismes, la prise de certains médicaments, les troubles neurologiques, les problèmes familiaux ou au sein du couple… peuvent être la cause de difficultés à atteindre l’orgasme aussi bien chez la femme que chez l’homme ou, au contraire, amener certains à avoir des orgasmes non volontaires.
Alors, anorgasmie ou syndrome d'excitation génitale persistante, que sait-on des troubles liés à l’orgasme ?
L'anorgasmie, la difficulté à atteindre l’orgasme
Touchant aussi bien les femmes que les hommes, l’anorgasmie est un problème majeur pour ceux qui en souffrent. En effet, ils subissent de grandes difficultés à atteindre l’orgasme pendant l’acte sexuel.
L’anorgasmie peut être primaire ou secondaire. Dans sa forme primaire, l’individu subit une absence d’orgasme depuis toujours. Dans sa forme secondaire, elle apparaît après une période de vie durant laquelle la personne pouvait atteindre l’orgasme.
Selon un sondage Ifop, publié hier, 8% des Françaises n’auraient jamais eu d’orgasme.
Chez l’homme, l’anorgasmie est plus souvent appelée éjaculation anhédonique. Elle a pour conséquence de permettre aux hommes d’éjaculer, mais sans ressentir le plaisir lié à la jouissance.
Le syndrome d'excitation génitale persistante
Au contraire de l’anorgasmie, le syndrome d'excitation génitale persistante produit des orgasmes sans stimulation sexuelle. Les femmes touchées par ce trouble peuvent avoir plusieurs dizaines d’orgasmes involontaires par jour pendant des mois, voire des années. Ces expériences, loin d’être plaisantes pour les femmes, peuvent être traumatisantes et très douloureuses physiquement.
Le syndrome d'excitation génitale persistante a fait l’objet d’une étude, en 2009, sur 18 femmes atteintes de ce mal assez rare. Les conclusions de l’étude ne peuvent pas réellement expliquer le problème dont ces femmes sont atteintes. Elles soulignent une anomalie de conduction nerveuse dont la cause reste encore à trouver.