C'est un espoir pour endiguer le paudisme. Des chercheurs américains ont déclaré jeudi 9 mai qu'ils étaient parvenus à immuniser des moustiques contre le parasite responsable du paludisme. Une technique déjà efficace contre la dengue.
Guérir le mal par le mal, telle est l'idée de la technique mise au point par des chercheurs américains de l'Institut américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID) pour contrôler le paludisme. Cette infection transmise à l'homme par les femmes moustiques pourrait être solutionnée par… les moustiques eux-mêmes.
Les moustiques ont étés immunisés héréditairement. La technique a été mûrie durant près de vingt ans. Pour cela, les scientifiques ont infecté leurs parents avec une bactérie nommée Wolbachia, présente dans 70 % des insectes, que ceux-ci ont transmis à leur projéniture.
Cette bactérie est connue pour agir contre le développement du paludisme chez les moustiques anophèles. Elle détruit le parasite dans l'intestin de l'insecte et dans ses glandes salivaires qui permettent la trabsmission à l'homme via la piqûre. Elle les affecte comme un vaccin.
Jusqu'à présent, les chercheurs n'avaient pas réussi à immuniser les moustiques durablement. La transmission héréditaire n'avait pas lieu. Désormais, la bactérie affecte les embryons, mâles comme femelles. Et leur résistance est durable.
Ces moustiques pourront être utilisés afin d'endiguer la propagation du paludisme. A terme, ils pourraient perdre la capacité de transmettre le parasite aux humains. Cette stratégie est considérée comme la moins coûteuse contre le paludisme. De quoi mettre un terme aux 660,000 morts par an dans le monde. 80 % des cas sont des enfants de moins de 5 ans en Afrique sudsaharienne.