Des chercheurs français ont mis au point un nouveau traitement pour faciliter la régénération du cartilage au niveau des articulations, évitant ainsi l’utilisation de techniques beaucoup plus invasives et douloureuses pour les patients.
Traiter les lésions du cartilage des articulations
L’Inserm et l’université de Strasbourg ont collaboré afin de créer un implant qui s’applique simplement à la manière d’un pansement et qui aide à régénérer le cartilage. Les résultats des essais précliniques, publiés dans Nature communication, ont montré des résultats positifs, notamment sur les articulations du genou et de l’épaule.
Madame Benkirane-Jessel, qui a dirigé cette étude, précise dans un communiqué : « L’implant que nous avons développé se destine à deux cas en particulier, d’une part les grandes lésions du cartilage et d’autre part les arthroses débutantes. » Ainsi, les patients souffrant de lésions au niveau des articulations ou d’arthrose débutante pourront bénéficier de cet implant pour espérer une amélioration de leur état de santé.
Un pansement qui permet de régénérer le cartilage
Ce pansement articulaire fonctionne grâce à un système formé par deux couches différentes. La première couche a pour rôle de servir de support. Il s’agit d’une membrane faite de nanofibres de polymères, avec des petites vésicules qui contiennent la même quantité de facteurs de croissance que ceux générés par nos cellules.
La seconde couche, quant à elle, est un hydrogel chargé d’acide hyaluronique avec des cellules souches de la moelle osseuse du patient concerné par le traitement. Et c’est grâce à ces cellules que le cartilage de l’articulation va pouvoir être régénéré.
Un pansement qui a de l’avenir…
Et l’équipe de chercheurs français souhaite voir cette réalisation se développer pour aider d’autres types de patients. Ainsi, actuellement, l’implant peut être utilisé pour les articulations du genou et de l’épaule, mais il pourrait être adapté à l’articulation temporo-mandibulaire. En effet, ces lésions, au niveau de la mâchoire, peuvent être handicapantes et douloureuses pour les personnes concernées.
Les scientifiques, qui ont déjà réalisé des tests sur des petits et des grands animaux, veulent donc pouvoir lancer un essai chez l’homme avec 15 patients.