Le gouvernement va ouvrir un nouveau site internet sur lequel le grand public pourra retrouver la liste des perturbateurs endocriniens considérés comme néfastes pour la santé.
Lister les perturbateurs endocriniens suspectés, présumés ou avérés
Les perturbateurs endocriniens se trouvent un peu partout dans les vêtements, les jouets, les objets en plastique, les peintures… et ils peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé. En effet, on les rend responsable de différents troubles et maladies comme, par exemple, certains cancers ou des problèmes de fertilité.
Le gouvernement a été interpellé par des organisations, mais aussi par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) quant à son action insuffisante concernant les perturbateurs endocriniens. Il a donc décidé de mettre en place une liste de ces éléments. Elle proposera un classement des perturbateurs endocriniens en trois catégories : suspecté, présumé et avéré. C’est l’agence de sécurité sanitaire (Anses) qui sera en charge de ce travail et de la mise à jour régulière de cette liste, effective dès 2021.
En parallèle, un site internet sera mis en ligne pour le grand public. Il concernera les perturbateurs endocriniens, mais aussi plus largement les produits chimiques. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, précise à propos du site internet qu’il sera : « […]mis à jour régulièrement, avec notamment des consignes à tenir. On commencera par les populations les plus vulnérables, les femmes enceintes, les enfants, mais petit à petit, on élargira à tous les publics ». Personnels de santé mieux formés sur le sujet et financement d’études scientifiques sont également prévus.
Les associations, de leur côté, accueillent favorablement ce projet, mais certaines souhaiteraient aller un peu plus loin en listant les perturbateurs endocriniens sur les étiquettes des produits. C’est ce qu’indique, par exemple, Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC-Que Choisir : « Le meilleur moyen d’informer est via l’étiquetage bien sûr ». Il souligne aussi que la liste permettra de : « pointer du doigt les produits qui contiennent ces perturbateurs endocriniens, et donc d’obliger les pouvoirs publics et les fabricants à agir pour une substitution, ou une interdiction pure et simple ».