Une flambée de l’épidémie de peste à Madagascar inquiète particulièrement les services de santé malgaches, mais également l’OMS. En effet, cette année, la maladie se répand dans les villes, zones à forte densité de population.
Peste : une maladie endémique à Madagascar
La peste est une maladie endémique à Madagascar et elle sévit chaque année, d’août à mars, touchant plusieurs centaines de personnes dans les campagnes. Elle se décline aussi bien sous sa forme bubonique que sous sa forme pulmonaire et s’attrape par le biais de puces et de rats infectés.
À Madagascar, les hôpitaux sont équipés pour soigner les malades grâce à des antibiotiques si la peste est soignée suffisamment tôt. Pourtant, actuellement, on dénombre déjà plus d’une vingtaine de morts. En effet, cette année, la peste semble prendre une ampleur particulière. Elle prolifère spécialement sous sa forme pulmonaire, touchant beaucoup plus de monde et notamment dans les zones urbaines. Ainsi, des cas de peste ont été signalés dans plus d’une dizaine de villes, dont la capitale Antananarivo. La densité de cette ville fait craindre qu’une épidémie incontrôlable se déclare très rapidement.
Des actions pour ralentir l’épidémie de peste
Le gouvernement malgache, qui vient de déclarer l’état d’urgence d’épidémie urbaine, tente de mettre en place des actions pour ralentir le phénomène et gérer la panique de la population. Ainsi, dans la capitale, toutes les réunions publiques sont interdites pour freiner la contagion. Des désinsectisations des zones touchées sont organisées pour lutter contre les rats et les puces. Des actions d’information et de sensibilisation sont également prévues pour alerter la population.
De son côté, les représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont fait partie le docteur Charlotte Ndiaye, réagissent également. « Nos équipes sur le terrain à Madagascar donnent des orientations techniques, mènent des évaluations, soutiennent la surveillance et s’engagent auprès des communautés », explique-t-elle dans un communiqué de l’OMS.
La dernière flambée de peste à Madagascar s’est déroulée en décembre 2016, mais, au contraire de la flambée actuelle, la maladie n’avait sévi que dans des zones reculées.